Chimio-prévention du paludisme saisonnier: Tambacounda parmi les premiers bénéficiaires de cette stratégie de prévention

Le Sénégal a enregistré une baisse du taux de prévalence du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans en zone de forte transmission saisonnière, a indiqué, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le docteur Mody Ba.

“Nous avons noté en 2013, une baisse du taux de paludisme chez les enfants âgés de 0 à 5 ans vivant en zone de forte transmission”, a déclaré le corodonnateur du PNLP, invité mercredi de la rédaction de l’APS.

“Ces résultats ont été obtenus grâce à la nouvelle stratégie de l’Organisation mondiale de la santé appelée chimio-prévention du paludisme saisonnier”, a-t-il ajouté.

“La chimio-prévention du paludisme saisonnier, appelée Traitement préventif intermittent de l’enfant, se traduit par l’administration intermittente de traitements complets par un médicament antipaludique au cours de la saison des pluies pour éviter la maladie”, a expliqué, Dr Mady Bâ.

L’objectif étant de maintenir des concentrations thérapeutiques en médicament antipaludique dans le sang pendant toute la période au cours de laquelle le risque paludisme est le plus élevé, a-t-il ajouté.

“Les régions Kédougou, Tambacounda, Kolda et Sédhiou ont été les premiers bénéficiaires de cette stratégie de prévention. Et les premiers résultats sont satisfaisants”, a relevé le docteur Bâ, également medecin-commandant.

Cependant, pour consolider les résultats enregistrés, des sites de surveillance ont été installés pour collecter des informations toutes les semaines dans ces régions pour un bon suivi-évaluation, a-t-il poursuivi.

Selon lui, le PNLP vise actuellement à explorer de nouvelles pistes scientifiques menant à la pré-élimination, en perspective de 2015, année représentant la date limite pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Cette phase de pré-élimination s’inscrit dans le cadre du Plan stratégique de lutte contre le paludisme (2011-2015) dont le Sénégal s’est doté, avec l’adoption de nouvelles méthodes.

Il s’agit des combinaisons à base de dérivés d’artémisinine (ACT), adoptées en 2006, des Tests de diagnostic rapide (TDR), en vigueur depuis 2007. S’y ajoute la stratégie de la Prise en charge à domicile (PECADOM), introduite en 2009, avant la Couverture universelle en moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) qui date de 2010.

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