C’est pendant la cérémonie de remise de fournitures aux Orphelins Enfants Vulnérables(OEV), ce mercredi 22 octobre 2014 au centre hospitalier régional de Tambacounda, que l’association (DJIGII SEMBE) des personnes vivant avec le VIH est montée au créneau pour demander du matériel agricole et de la terre d’autant plus que le PADAER (Programme d’Appui au Développement Agricole et à l’Entrepreneuriat Rural) accompagne ladite association qui a d’ailleurs cultivé pendant cet hivernage, 6 ha de maïs. Mais cette culture de maïs est faite sans matériel agricole. La présidence de l’association demande aux autorités de leurs octroyer des terres cultivables et rentables pour que les membres puissent cultiver de grandes superficies pendant l’hivernage prochain. Mieux, l’association souhaite avoir des terres qui lui appartiennent pour préparer le départ des partenaires dans la mesure où la Banque mondiale qui soutenait les malades ne le fait plus. Mieux, le fonds mondial a commencé à revoir son aide à la baisse. C’est dire qu’au niveau local il faut trouver des stratégies fiables pour assurer l’avenir des malades afin de faire face aux nombreuses sollicitations. D’ici 2015, l’association ne veut plus voir un enfant de Tambacounda naitre avec le VIH. « Nous luttons pour avoir 0 contamination d’enfants qui naissent ». Pour atteindre cet objectif, l’association compte toujours sur les partenaires qui leurs permettent d’acheter leurs ordonnance, des kits alimentaires, des activités de sensibilisation. Cela permet de rassurer les gens. Tout au début l’association n’avait qu’une vingtaine de membres. Mais aujourd’hui elle est à plus de 100 membres actifs. Tout cela à cause de l’accompagnement des partenaires. « Maintenant les personnes vivant avec le VIH ne se cachent plus car elles participent aux causeries, aux visites de proximité, aux campagnes de plaidoyer qui sont organisées partout dans la région. Les gens ont compris que c’est une maladie chronique comme le diabète, le cancer etc. Malheureusement les premières informations faisaient croire que la contamination est l’affaire de gens qui manquent de pudeur ou de « bandits sexuels ». Ils ont enfin compris qu’on peut l’attraper sans rapport sexuel ».
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/