La Sierra Leone a accusé ce samedi 1er novembre de discrimination le Canada, qui a décidé de fermer ses frontières aux ressortissants des pays touchés par l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest et aux personnes qui y ont séjourné ces trois derniers mois.
Les intérêts du pays pas pris en compte
«Le gouvernement considère cette décision comme discriminatoire, survenant à un moment où nous tentons d’atténuer l’isolement, pas de le renforcer», a déclaré le ministre adjoint sierra-léonais de l’Information, Theo Nicol.
«L’action du Canada n’a pas été décidée avec les intérêts des pays ouest-africains à l’esprit. En tant que membre du Commonwealth», organisation intergouvernementale à laquelle appartiennent également le Canada et l’Australie, «la Sierra Leone estime tout particulièrement que nous devrions faire preuve de compréhension et de bienveillance», a déclaré M. Nicol à l’AFP.
Aucun cas au Canada
Après l’Australie lundi, le Canada est le deuxième pays occidental à prendre une décision rare sur la fermeture de ses frontières pour tenter de rester à l’écart du virus de la fièvre hémorragique : il a annoncé samedi qu’il suspendait la délivrance de visas aux ressortissants des pays touchés par l’épidémie ou aux personnes qui y ont séjourné dans les trois derniers mois, a annoncé vendredi le gouvernement.
Si le Canada a procédé à plusieurs reprises à des tests sur des personnes présentant des symptômes de cette maladie, aucun cas n’a pour le moment été relevé par le ministère de la Santé.
L’OMS a révisé vendredi son bilan de la fièvre Ebola avec un total de 13’567 cas et de 4951 décès, dont la plupart sont recensés au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone.
(afp/Newsnet)