Cinq centrales nucléaires françaises ont été survolées vendredi soir, entre 19 heures et minuit, par des drones, a-t-on appris auprès de deux sources proches du dossier. L’organisation anti-nucléaire Observatoire du nucléaire a demandé ce samedi 1er novembre la mise à l’arrêt des centrales.
Les centrales de Penly (Seine-Maritime), Flamanville (Manche), Saint-Laurent-des-eaux (Loir-et-Cher), Dampierre-en-Burly (Loiret) et Fessenheim (Haut-Rhin) ont chacune été survolées dans la soirée, selon ces sources. Le ministère de l’Intérieur et la gendarmerie nationale n’ont pas souhaité faire de commentaires dans l’immédiat. EDF n’a pas souhaité non plus confirmer cette information.
L’organisation Observatoire du nucléaire exige dans un communiqué que «les autorités françaises et EDF arrêtent immédiatement toutes les centrales nucléaires jusqu’à ce que la vérité soit faite et que les survols cessent». «Ces survols se multiplient désormais à tel point que la situation serait risible si elle ne mettait pas en jeu la sécurité de la population», ajoute l’organisation.
Jeudi soir déjà, Penly ainsi qu’une autre centrale en Tarn-et-Garonne (sud-ouest) avaient été survolées vers 21 heures par des drones qui n’avaient pas été neutralisés «car ils ne représentaient pas de menace directe» pour la sécurité des installations, avait assuré un porte-parole de la gendarmerie.
Incidents «sans conséquences»
EDF avait affirmé dans la semaine prévoir de porter plainte pour chacun de ces survols. Sept centrales nucléaires françaises avaient déjà été survolées par des drones au cours du mois d’octobre, des incidents «sans conséquences» selon EDF, mais qui ont soulevé à nouveau la question de la sécurité des sites liés à l’atome.
Le ministère de l’Intérieur a estimé jeudi que ces survols, «tous détectés», ne représentaient «aucun danger pour la sécurité des installations survolées, qui sont censées résister à des secousses sismiques de forte magnitude ou à des crashs d’avions de ligne».
Le survol des centrales nucléaires est interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1000 mètres d’altitude autour des sites. Il est passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 75’000 euros d’amende.
(ats/Newsnet)