Une centaine de personnes, dont des responsables politiques monténégrins, ont participé ce dimanche 2 novembre à une Gay Pride à Podgorica, capitale de cette ex-république yougoslave qui négocie son adhésion à l’Union européenne.
Le défilé s’est déroulé sous la protection d’un important dispositif policier.
Environ 2000 policiers, selon des sources officielles, ont été déployés pour assurer la sécurité des participants à cette seconde Gay Pride à Podgorica, qui s’est déroulée sans incidents.
Le premier défilé de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) à Podgorica, en octobre 2013, avait été marqué par des heurts entre la police et des hooligans. Une vingtaine de policiers avaient été blessés.
Dimanche, les forces spéciales de police ont bouclé au petit matin un grand boulevard du centre-ville que les participants au défilé ont emprunté en milieu de journée, passant devant les principales institutions du pays.
«Les membres de la communauté LGBT du Monténégro vivent toujours dans la peur. Je suis heureux qu’on ait pu marcher aujourd’hui pour ceux qui ne le pouvaient pas», a déclaré à la presse Danijel Kalezic, un organisateur du défilé.
Une «maladie», pour les Monténégrins
Plusieurs responsables politiques, dont des ministres et le maire de Podgorica, ainsi que des ambassadeurs de plusieurs pays européens, ont participé à la marche.
«Des progrès vers une adhésion à l’Union européenne ne sont pas possibles sans des résultats dans le domaine des droits de l’homme. Il est important que le Monténégro démontre qu’il remplit aussi les critères pour l’adhésion dans ce domaine», a déclaré à la presse le chef de la délégation de l’UE au Monténégro, Mitja Drobnic.
La communauté homosexuelle mène une vie très discrète au Monténégro – petit pays de 650’000 habitants dont le gouvernement a entamé les négociations d’adhésion à l’UE en juin 2012 -, redoutant de faire l’objet d’agressions et ne faisant pas confiance aux autorités pour les protéger. Selon des sondages, 70% des Monténégrins considèrent toujours l’homosexualité comme une «maladie».(ats/Newsnet)