PROCHE-ORIENT: Une vingtaine de Palestiniens arrêtés après des heurts

Vingt-trois Palestiniens ont été arrêtés depuis dimanche 2 novembre par la police israélienne à Jérusalem-Est, a indiqué lundi une association de défense des prisonniers palestiniens. Cette partie de la Ville sainte est en proie depuis une dizaine de jours à des heurts ininterrompus.

Les arrestations ont eu lieu jusque dans la journée de lundi, selon le Club des prisonniers qui défend les intérêts des détenus palestiniens en Israël. Ils ont eu lieu dans les quartiers les plus touchés par les affrontements dans la partie palestinienne occupée et annexée par Israël, notamment la Vieille Ville, Issawiya, Chouafat et Wadi Joz.

Les heurts ont opposé, comme chaque nuit depuis le 22 octobre, jeunes Palestiniens jetant des pierres et policiers israéliens répondant par des tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc.

Lundi, les forces de l’ordre israéliennes maintenaient des barrages volants. Ils bloquaient plusieurs routes menant aux quartiers Issawiya et Silwan, là où les heurts sont les plus violents, selon le centre d’information de Silwan, une association locale. La plupart des magasins à Silwan étaient fermés.

Détention administrative

Ces arrestations viennent s’ajouter à 111 autres Palestiniens déjà interpellés par la police israélienne depuis le 22 octobre et l’aggravation des tensions à Jérusalem-Est. Dans la nuit de dimanche à lundi, sept autres Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie occupée, a ajouté le Club des Prisonniers.

Selon cette organisation, plus de 7000 Palestiniens sont détenus dans les prisons de l’Etat hébreu, dont 550 sous le régime de la détention administrative. Cette disposition controversée héritée du mandat britannique sur la Palestine permet de détenir des suspects sans inculpation ni jugement, pour des périodes de trois à six mois renouvelables indéfiniment.

(ats/Newsnet)