Le suspect, Rurik Jutting, 29 ans, qui travaillait jusqu’à récemment pour la Bank of America Merril Lynch, avait été arrêté samedi après avoir appelé la police, et placé en détention provisoire suite à la découverte dans son appartement cossu de Hong Kong des corps de deux femmes originaires d’Asie du Sud-Est.
L’une des victimes gisait dans le salon de l’appartement au 31e étage, présentant des plaies au cou et aux fesses, et l’autre avait été entreposée dans une valise placée sur le balcon.
Le corps de cette dernière, Sumarti Ningsih, une Indonésienne âgée de 25 ans, a été découvert samedi mutilé et en état de décomposition. La jeune femme a été tuée le 27 octobre, soit cinq jours avant la découverte du corps, selon des documents de l’enquête judiciaire.
Des prostituées?
Interrogé à Cilacap, une ville portuaire de la côte est de l’île de Java en Indonésie, le père de Ningsih, Ahmad Kaliman, 58 ans, a déclaré être en colère après le meurtre de sa fille.
«Je veux que le meurtrier de mon enfant soit condamné à mort. Il l’a tuée de manière sadique, donc il doit être exécuté», a-t-il dit.
La peine de mort n’existe pas à Hong Kong, contrairement à la Chine continentale.
«Je sollicite aussi les gouvernements indonésien et hongkongais pour qu’ils rapatrient au plus vite le corps de notre enfant. Je veux qu’elle soit inhumée en Indonésie», a ajouté Kaliman.
Il a indiqué que la famille avait été informée du meurtre de leur fille par une connaissance de celle-ci à Hong Kong.
«Nous avons été informés par téléphone que notre fille a été tuée. J’étais très choqué d’apprendre cela, d’autant plus quand on m’a dit qu’il était difficile d’identifier le corps», a-t-il ajouté.
La police supposait que les victimes étaient des prostituées, mais Ningsih avait déclaré à ses parents qu’elle travaillait dans un restaurant à Hong Kong.
(afp/Newsnet)