Le poste de santé de Syllamé dans la commune de Niani toucouleur construit depuis 2007 par la Banque Islamique de Développement, est enfin ouvert avec l’aide du Maire de cette nouvelle collectivité locale, El Hadj Seydou Bâ. Ce dernier, dés son élection, a investi ses propres fonds pour la fonctionnalité dudit poste qui polarise 11 villages.
A Syllamé et environs, c’est un véritable ouf de soulagement que dégagent les populations qui parcouraient plus de 20 km à charrette afin de se soigner en Gambie voisine. Pour le médecin chef de district de Maka Colibantang, le Dr Amadou Mbaye Diouf, ces populations sont trop fatiguées car elles utilisent des charrettes qui servent d’ambulance pour l’évacuation des malades. Une situation qui plombe gravement le secteur de la santé dans ce district comptabilisant 10 postes de santé pour lesquels officie seulement une sage femme alors qu’il est établi que la présence de celle-ci dans une structure de santé, est source de motivation pour les autres femmes, surtout en zone rurale. Selon le Dr Diouf, pour régler le problème de l’accessibilité des populations aux soins, il est important de prendre à bras le corps ce problème de fermeture de postes déjà construits. Fort heureusement que le nouvel édile de la contrée a mis la main dans la poche pour que la structure puisse être réfectionnée et opérationnelle. Il faut souligner que ce poste constitue la 6e structure de santé ouverte par le district de Maka Colibantang en 2014 alors qu’il n’en comptait que 4 en 2013, dont un seul fonctionnel dans la commune de Niani Toucouleur qui en compte aujourd’hui 3. C’est dire que les autorités sanitaires de la région et du district de Maka ont dû batailler ferme pour améliorer la couverture sanitaire des populations. C’est aussi dire que dans le contexte de la couverture maladie universelle, avoir des structures prêtes près des populations contribue grandement à l’atteinte des objectifs de ce projet. Le personnel de ce poste est déjà formé et il est sous la houlette d’une infirmière. Mais le manque fréquent du réseau de téléphonie mobile et l’état défectueux des pistes constituent un frein pour la prise en charge correcte des malades. Ici, il est connu de tous que les responsables médicaux éprouvent d’énormes difficultés pour joindre les infirmiers en poste dans les zones lointaines. A cela s’ajoute le fleuve Sandougou pendant l’hivernage qui empêche l’accès à certains postes du district. Par rapport à la planification familiale dans le district de Maka, il y a lieu de noter que de grands bons sont tout de même notés. En 2013 par exemple, le taux était de 1, 98% et aujourd’hui il est passé à 5,4. Un bond extraordinaire rendu possible grâce à l’augmentation des postes de santé et aussi à la stratégie « école des maris ». Ce sont les Organisations Communautaires de Base (OCB), qui ont créé des cellules permettant ainsi de capter beaucoup de maris sensibilisés à comprendre et à accepter la planification familiale. Ces derniers accompagnent leurs épouses lors des rendez-vous car déjà conscientisés.
[orbit]
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/
