Koumpentoum : Entre manque d’eau et déficience électrique, les populations souffrent le martyre

Koumpentoum, 13 juin 2015, il est 15 heures. Il fait chaud, très chaud même. Nous sommes au quartier Guinaw Rails, côté SUD  de la ville, plus précisément chez M. A. L. Fall, infirmier d’état à la retraite, devenu opérateur économique.

Le seul réceptacle hôtelier de la ville lui appartient, mais plus rien ne marche comme dans les hôtels à Saly. Seulement dans son cas, ce ne sont pas les touristes qui manquent, c’est l’électricité qui les fait fuir. Le cœur meurtri il se confie «  depuis l’installation de la haute tension, (la ville de Koumpentoum a été raccordé à la centrale de Kounoune), nos climatiseurs ne marchent plus, et avec cette chaleur, si les clients ne trouvent pas de climatiseur, ils s’en vont ». Et d’ajouter « non seulement il y a des coupures répétitives et qui durent parfois toute la journée, elle est de très faible et de très mauvaise qualité, avec des baisses de tension à longueur de journée.»

Le manque à gagner est énorme selon lui, car si la situation perdure « je risque de mettre les clés sous le paillasson, car je dois déjà de l’argent à une partie du personnel ».

Mais loin de se résigner,  M. Fall a dit prendre contact avec les responsables régionaux de la SENELEC à Tambacounda et à Kaolack. Ces derniers lui ont dit de « prendre son mal en patience » se désole-t-il. En sortant de chez M. Fall, nous rencontrâmes une dame suivie d’une charrette chargée de bidons vides : « je viens toujours chercher de l’eau ici, cela fait plus d’un mois que ça dure » a confié la dame F. Sylla. Cette dernière réside dans le quartier Travaux, le côté Nord de la ville. Dans cette partie de la ville, l’eau ne coule plus et là où ça coule « il  faut plus d’une heure pour remplir un bidon de vingt litres et c’est pour cela que nous préférons venir ici ou aller dans les villages environnants pour avoir le liquide précieux » a ajouté la dame Sylla.  Cette situation c’est la partie la plus peuplée de la ville qui la vit au quotidien et rien ne semble bouger ni du côté de la SENELEC, encore moins du côté de l’ASUFOR de Koumpentoum. Avec le manque d’eau d’un côté et une électricité insuffisante et de mauvaise qualité de l’autre côté, « Koumpentoum est vraiment en danger » avertit M. Fall…

Dakaractu /