le ministre de la femme et de l’enfance était l’hôte de la région de Tambacounda ce matin. Accompagnée d’une forte délégation, Mariama Sarr offrait aux femmes de la région des matériels d’allégement de leurs multiples et pénibles travaux.
Le ministre de la femme qui doit présider demain 16 juin à Kédougou la journée de l’enfant africain est d’abord passé à Tambacounda. Elle devait offrir aux femmes de la région, des machines, dans l’optique d’alléger leurs travaux. Selon elle, ce sont près d’une cinquantaine de machines qui sont gracieusement offertes aux femmes de toute la région, sans distinction aucune. Elle détaille : 28 moulins à mil vont être remis, une décortiqueuse de céréales, 8 machines presse huile, 6 rappeuses à manioc, 1 batteuse à maïs et 1 batteuse à mil, entre autres machines offertes. Chaque département précise-t-elle, aura 7 moulins à mil ce qui donnera un partage équitable en ce qui concerne les moulins à mil. Mais, martèle le ministre de la femme, « qu’ils (les moulins donnés) servent beaucoup plus les zones les plus reculées afin de promouvoir les femmes de ces localités mais aussi qu’elles servent au maintien des filles à l’école en leur permettant de mieux se concentrer sur leurs études, disposant de plus de temps.
Le maire de Tambacounda, avocat des femmes.
le maire de la vile de Tambacounda, dans son speech, s’est montré un fervent avocat des femmes. Les femmes de la région sont braves Mme le ministre mais, elles manquent de soutien et surtout de matériels d’allégement, a soutenu Mame Balla Lô. Ces machines reçues, leur permettront de disposer de beaucoup plus de temps afin de pouvoir se consacrer à des activités génératrices de revenus, pour mieux circonscrire la pauvreté grandissante dans cette contrée du pays. Cependant, implore l’édile de la ville, elles ont besoin de financements. Les femmes sont presque oubliées, déplore Mame Balla très déterminé pour la cause de ces dernières. Depuis 2012, précise avec insistance le maire, les femmes de la région ont reçu des notifications de financements mais, elles peinent à voir la couleur de l’argent, se désole-t-il, d’où son appel pressant à l’endroit de Mme le ministre, à tout faire pour que les femmes de la région de manière générale accèdent aux financements dont bénéficient leurs sœurs des autres régions. Ce sont 80 groupements de femmes dans le département de Tambacounda qui ont reçu ces notifications de financements mais jusque là, que nenni. Mame Balla continue toujours dans sa plaidoirie en faveur des femmes, « il faut alléger les procédures de financement des femmes pour leur faciliter l’accès au crédit », implore l’édile de Tambacounda. L’autosuffisance alimentaire tant souhaité ne sera possible et effective sans l’autonomisation et la promotion des femmes, maillons indispensables de la chaine, pense avec assurance le député et maire de Tambacounda.
Mme le ministre dans son discours, après s’être dit réjouie de la mobilisation, a confié, que le président de la république accorde une place centrale à l’autonomisation des femmes. L’équipement, la création de projets dans l’agriculture, l’élevage et des programmes articulés sur le triptyque : renforcement de capacités, financement et accompagnement sont les outils permanents pour aboutir à cette autonomisation. Et d’ailleurs, précise-t-elle, des fonds ont été mobilisés à cet effet, 7 milliards pour le programme d’alphabétisation et des métiers pour la lutte contre la pauvreté, prés de 4 millions pour le programme intégré de développement économique et social, 5 milliards pour le Prodes, entre autres financements accordés pour l’autonomisation des femmes. Au-delà de tout cela, son département ne cesse de renforcer les mécanismes de financement des activités des femmes. Sur les 5 dernières années, les montants alloués par le fonds national du crédit pour les femmes ont atteint respectivement, 1,9 et 5 milliards. Pour les femmes de Tambacounda, elle termine en rassurant que sous peu, vous verrez vos financements libérés.
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /
