C’est une trouvaille du ministère de l’agriculture dans le cadre du programme Waap, à travers un financement du FNRA (Fonds National de Recherches Agronomiques). Elle consiste à aider les populations, surtout celles pastorales à mieux faire face aux chocs climatiques et leur corollaire, l’insécurité alimentaire.
Ce programme se déroule dans les 5 régions du bassin arachidier. Des techniques nouvelles caractérisent cette aviculture familiale. Il vous suffit d’un petit poulailler d’environs trois mètres de large et 3 autres mètres de hauteur, et avec deux niveaux. Au niveau inférieur résident la poule et le coq, tandis que les poussins, après 15 jours devront être affectés au niveau supérieur pour ne point porter ombrage à la reproduction. Des relais sont outillés aussi bien pour la vaccination de la volaille que pour la fabrication de l’aliment à partir du maïs et autres produits locaux. « C’est pour assurer la sécurité alimentaire surtout des enfants et la résilience des populations pastorales durement éprouvées par les changements climatiques que ce type d’activité se développe, et le Dirfel a aussi bénéficié de l’accompagnement d’ONU femmes » nous a confié Mme Dieynaba Sidibé, la présidente nationale du Directoire des Femmes en Elevage. Mme Sidibé ajoutera que même dans le Ferlo jadis peu enclin à l’aviculture, les éleveurs se sont appropriés ce type d’aviculture qui, bien menée, pourrait donner naissance à des troupeaux d’ovins, de caprins ou de bovins. Dans le Ferlo existent une cinquantaine de poulaillers avec des Bramas. A la question de savoir si l’écoulement de ces coqs pas à la portée de toutes les bourses ne poserait point problème, Mme la présidente nationale du Dirfel répondra que pour l’instant « c’est la sécurité alimentaire qui se trouve être l’objectif majeur car il fallait parer au plus pressé du fait des conséquences néfastes des changements climatiques ».
Mme Sidibé qui n’a pas manqué de remercier les autorités des ministères de l’agriculture et de l’élevage pour leur vision stratégique et leur accompagnement, exprimera le souhait de voir ce programme aller jusque dans les contrées les plus reculées de la région naturelle du Sénégal oriental, surtout dans la dynamique du Programme d’Urgence pour le Développement Communautaire qui verra sortir de terre des pistes et autres infrastructures hydrauliques rurales.
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Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /