
Les districts sanitaires de Kédougou et Salémata ont démarré vendredi la troisième phase de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) et seront suivis ce samedi de celui de Saraya, a indiqué Oulèye Bèye, chef du Bureau prévention et partenariat du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
‘’Il y a deux districts qui ont démarré effectivement : c’est les districts de Kédougou et de Salémata, demain c’est (autour du district de) Saraya’’, a indiqué Mme Bèye, au terme de la première journée d’administration. Cette campagne cible les enfants de trois mois à 10 ans.
Une équipe de supervision dirigée par Mme Bèye et d’autres agents du PNLP, ainsi que des responsables sanitaires issus du district sanitaire de Kédougou s’est rendue à Dindéfélo, Ségou, Ninéfécha, Ndébou, pour constater le démarrage effectif des activités de ce premier passage, et suivre les relais à l’œuvre.
La commune de Tomboronkoto qui relève du district de Kédougou, débutera sa campagne samedi, en même temps que Saraya, en raison du retard accusé dans la formation de ses relais, a-t-elle expliqué.
Initiée par le gouvernement du Sénégal en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers (PTF), dont notamment le programme PMI/USAID, cette campagne vise à protéger près de 800 000 enfants de 3 mois à 10 ans du paludisme.
Les régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sédhiou ont été retenues sur la base de critères définis, pour bénéficier de ces traitements préventifs, pendant la saison de transmission du paludisme.
Cette campagne ciblée, qui est à sa troisième année de mise en œuvre, sera déroulée en 2015 dans tous les districts de ces trois régions, aux mois de juillet août, septembre et octobre. C’est le premier passage de la campagne qui vient de démarrer. La CPS devrait permettre, selon le PNLP, de prévenir 75% des accès palustres, de diminuer la mortalité de l’enfant d’environ un pour 1000, de diminuer l’incidence de l’anémie de gravité modérée. L’infirmier chef de poste (ICP) par intérim de Dindéfélo, Abdoul Aziz Diouf, a relevé le démarrage ‘’tardif’’ de la CPS, cette année, dans cette zone qui a reçu ses premières pluies depuis le mois de mai. Il estime que les ‘’nombreux’’ cas enregistrés actuellement par le poste de santé de Dindéfélo auraient pu être évités, si la campagne avait démarré plus tôt. Les cas qui se manifestent actuellement ont été certainement piqués, il y a 15 jours’’, a-t-il dit.
ADI/ASG / APS /