La mort de Fatoumata Mactar Ndiaye (lâchement tuée par son chauffeur) qui continue de provoquer des vagues d’indignation, a été sur toutes les lèvres lundi, à l’Assemblée nationale lors du passage du ministre de la justice, Garde des Sceaux pour le marathon budgétaire. Si les uns ont plaidé pour le retour à la peine de mort et d’autres, soutenant le contraire du fait de la laïcité du Sénégal, le débat a fait rage.
Cependant pour Me Sidiki Kaba, il y a lieu de tempérer et de calmer les ardeurs : «C’est un débat d’émotion. Je crois qu’il faut savoir raison garder», a-t-il déclaré non sans se sentir «choqué» au même titre que le chef de l’Etat et tous les Sénégalais sur cette affaire.
«Nous condamnons vigoureusement ce qui s’est passé», a martelé le ministre de la Justice devant les parlementaires.
Sur les certificats médicaux de complaisance, Me Sidiki Kaba estime que «c’est grave» parce qu’on aura mis injustement quelqu’un en prison dès le moment où ils contiennent 21 jours d’interruption temporaire de travail (Itt) comme le prescrit la loi.
«Nous en avons parlé aux hommes de l’art pour qu’ils soient beaucoup plus regardants. Les faux certificats médicaux sont dangereux car c’est la vie des mis en cause qui en dépend», a ajouté Me Sidiki Kaba.
«La justice reste un point sensible. Parce qu’elle concerne la vie des citoyens et de leurs biens. Quand vous accusez quelqu’un, il faut pouvoir en apporter la preuve», a-t-il commenté.
Actusen/