Des cas comme celui de la pauvre Gnouma Asta Traoré sont légion à Tambacounda. La question qui taraude les esprits et qui demeure sans réponse est de savoir si vraiment l’aide alimentaire arriverait à ses véritables destinataires.
Gnima Asta Traoré, c’est cette dame vivant aux Abattoirs complémentaires avec ses trois bouts de bois de Dieu, deux jumeaux d’environs un an et leur sœur aînée qui doit avoir bouclé 4 saisons qui, quotidiennement, brave la chaleur et autres intempéries climatiques pour trouver de quoi se mettre sous la dent. Interrogée, elle soutiendra n’avoir pas vu l’ombre d’un seul individu chargé de procéder au recensement de gens comme lui. Son tort, c’est peut-être d’être marié à un guinéen qui l’a abandonnée. Sensible à son sort, des amis lui ont offert quelques espèces sonnantes et trébuchantes.
Comme Gnima Asta, il y en a à foison à Tambacounda et, d’après quelques sources dignes de foi, elles ne figure ni sur le RNU, ni sur les nouvelles listes en cours d’élaboration. Or, et c’est un secret de polichinelle de le dire, il y a des bénéficiaires des bourses familiales qui, à y regarder de près, ne doivent guère l’être et il y a des concessions avec plusieurs bénéficiaires.
Cette fois-ci il va falloir que les autorités administratives et locales soient suffisamment regardantes sur la distribution des denrées alimentaires, sinon l’on risque d’oublier la cause pour se cramponner sur des débats n’ayant rien à voir avec le covid 19.
Boubacar D TAMBA / www.tambacounda.info /