www.Tambacounda.info a sacré Doudou Ndao alias Modou « goorgoorlou » de l’année 2020. Modou a su donner un contenu à son existence, malgré sa situation de handicap gobée dans le cadre de son boulot. Mieux que quiconque, il a compris ces phrases d’un célèbre penseur, « je ne décide pas d’être ce que je suis mais je suis responsable de ce que je suis ».
Doudou Ndao, alias Modou, est un chauffeur bon teint. Il a fait les beaux jours de l’une des premières compagnies de transport terrestre de la région naturelle, « Niokolo Transports ». Un jour de l’année 2016, il est victime d’un accident et il perd presque l’usage de l’un de ses pieds. Modou aurait dû choisir un raccourci et tendre la main comme aiment souvent le faire certains de ses compatriotes qui franchissent vite la barre en assimilant la situation de handicap à la « mendicité ».
Depuis au moins deux saisons, il a organisé un petit commerce, autour d’un siège appelé « Palais », dont il se targuera être le « Gouverneur ». L’ancien président de ce palais Ely Sy le connait à merveille et il l’a toujours soutenu dans ses efforts, comme tant d’autres membres de ce fameux « palais » dont les doyens Omar Sy, Gora Sène, les confrères Assane Diallo et Abdoulaye Fall, notre ami Amoul Yakar Diouf, tout comme notre excellent cadet Max Kenny. Même Kao Diarra et Moussa Sankharé qui le taquinent souvent reconnaissent son mérite, celui de se battre quotidiennement pour subvenir aux besoins de sa petite famille car, il est marié et est père de trois bouts de bois de dieu.
Modou a commencé avec le café, puis il a ajouté les cigarettes, les œufs et bonbons, aujourd’hui il tient une petite gargote avec des sandwichs succulents savamment préparés et qu’adorent les « éminents » membres du palais dont l’actuel président (qui n’est jamais sur place et qui est menacé de coup par l’ancien président).
Mieux, Modou Ndao a entrepris l’aviculture, avec le concours de la distinguée ONG italienne VIS. Il s’en sort tant bien que mal mais ne voudrait guère s’en tenir à cela seulement. Modou veut aussi devenir un grand entrepreneur agricole et pour ce faire, il est entrain de constituer son entreprise pour tambouriner sur les portes de la DER, d’AGRIJEUNES, du PADAER et autres projets et programmes de l’Etat. Son seul regret, arguera-t-il, est de ne pas avoir toutes les informations nécessaires là-dessus que les différentes instances des structures de jeunes (conseil communal, conseil départemental et conseil régional) auraient pu lui apporter. Lentement certes mais très sûrement, Modou compte entrer dans cour des grands opérateurs économiques de la région. C’est tout le mal que lui souhaite www.Tambacounda.info
Boubacar Dembo TAMBA / Tambacounda.info /
