Tambacounda, 4 déc (APS) – La direction de la santé, de la mère et de l’enfant a organisé dimanche un camp de chirurgie réparatrice en faveur des femmes victimes de fistule obstétricale des régions de Tambacounda et Kédougou, zones correspondant au sud-est du Sénégal.
“Quelques 16 patientes se sont présentées au camp de chirurgie. Elles ont été prises en charge par l’équipe médicale sur place”, a indiqué le directeur de la santé, de la mère et de l’enfant, docteur Amadou Doucouré.
Il s’entretenait avec des journalistes, au terme d’une visite de supervision dudit camp qui se tient à Tambacounda.
“Nous voulons aller au-delà de ce camp pour qu’elle soit une routine de prise en charge pour toutes les victimes”, a dit le docteur Doucouré, avant de rappeler que la fistule obstétricale se manifeste par une perte prolongée des urines et des selles.
“C’est un véritable problème de santé publique et constitue un drame social”, commente le docteur Doucouré.
Selon lui, la prévalence exacte de la fistule obstétricale n’est pas connue au Sénégal mais tourne autour de 400 cas par an.
Cette maladie survient généralement après mariages et grosses précoces et des accouchements difficiles à domicile, conséquence de l’inaccessibilité des structures sanitaires.
Le directeur de la Santé, de la mère et de l’enfant a annoncé qu’à partir de janvier, les camps de chirurgie réparatrice vont devenir “une routine” dans la région de Tambacounda pour une prise en charge gratuite du maximum de femmes.
Aussi les blocs de soins obstétricaux de Goudiry, Koumpentoum, Mala Colibantang et Bakel vont être renforcés “pour une prise en charge précoce et correcte” de cette maladie, a-t-il promis.
“L’objectif est de renforcer le personnel de dépistage et de prise en charge pour que les femmes soient traitées là où elles habitent’’, a souligné docteur Doucouré.