Tambacounda (APS), 18 août (APS) – Des acteurs des cultures urbaines des régions de Tambacounda et Kédougou ont reçu vendredi des subventions d’un montant total de dix-neuf millions quatre cent mille francs, au titre des financements attribués par le Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU).
Les treize bénéficiaires ont reçu leur chèque lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.
Le montant total destiné aux bénéficiaires de ces deux régions est de 38 millions de francs CFA, a-t-il précisé, le reliquat devant leur être remis après le dépôt des rapports d’activité de chaque bénéficiaire.
Le Fonds de développement des cultures urbaines a l’ambition de contribuer « à résoudre les problèmes liés à l’emploi des jeunes, en l’occurrence celles et ceux qui s’activent dans le secteur des cultures urbaines », a expliqué le ministre de la Culture.
Le FDCU « s’inscrit dans une politique culturelle globale du chef de l’État favorable à la structuration du sous-secteur » et vise à ce titre « la structuration, la formation, l’événementiel, la production, la création, la diffusion, l’échange et la mobilité », a-t-il dit.
« Bizarrement, relève-t-il, parmi l’ensemble de ces possibilités, c’est l’événementiel et la mobilité qui sont les plus utilisés par » les acteurs culturels, a souligné Aliou Sow, avant de lancer à ces derniers : « Pensez à la structuration, pensez à la formation », a conseillé Aliou Sow.
Entre sa mise en place en 2017 et 2022, le FDCU a permis de financer 696 projets sur 1393 demandes, soit en moyenne 116 projets par an, et sur cette période, le nombre de projets a connu une croissance « d’au moins 33% tous les ans », a indiqué Aliou Sow.
L’analyse détaillée du nombre de projets reçus permet de relever qu’ils ont augmenté de 101 projets reçus entre 2019 et 2020, 143 entre 2020 et 2021, contre plus de 190 projets reçus entre 2021 et 2022. Des chiffres qui, note-t-il, « témoignent du dynamisme des acteurs du sous-secteur des cultures urbaines ».
Les résultats et les performances entrepreneuriales des entités des cultures urbaines sont symbolisés par les Maisons des cultures urbaines installées dans les régions de Dakar, Matam, Tambacounda, en attendant celles prévues à Kaolack et Diourbel, souligne le ministre.
Il s’y ajoute une télévision et une radio des cultures urbaines réalisées par la structure « Diom Nanor », ainsi que « plusieurs studios d’enregistrement » mis en place à Tambacounda et Kédougou.
De même, les nombreux festivals lancés dans la zone, « ont pu prouver que les autorités ont eu raison de faire confiance à votre sous-secteur », a ajouté Aliou Sow à l’endroit des acteurs des cultures urbaines.
Parlant du « saucissonnent des financements et les entraves » que ce procédé entraine, il a annoncé une réforme du système d’octroi des subventions de la FDCU, afin de permettre aux acteurs de bénéficier davantage de ces financements.