L’incident s’est passé, il y a quelques jours. Le bâtiment, composé de trois chambres, est localisé au quartier Quinzambougou de la commune de Tambacounda. Une partie de cet édifice construit en banco s’est effondré. Pas de décès ni de blessés.
Ces sinistres sont récurrents à Tambacounda, surtout en période d’hivernage.
Pour cet ingénieur en bâtiment génie civil avec ses 30 ans d’expériences, ces drames ont bien une explication.
« À Tambacounda, les constructions en banco datent des indépendances. Donc ce sont des constructions qui ont fait leur époque. Il faut les réfectionner et les adapter aux changements climatiques. On constate, durant l’hivernage, de fortes pluies, de forts vents. Qui font que les bâtiments ne parviennent pas à résister(…) », déplore Abdoulaye Sakhanokho. Il est également formateur en techniques de construction dans une école de formation privée de Tambacounda.
D’après lui, ces manquements constatés dans la construction ne concernent pas uniquement les bâtisses en banco.
L’effondrement des édifices construits en béton armé « est directement lié au non-respect des normes techniques. Je le dis souvent, à partir des plans d’architecture, on doit avoir des plans en béton armé. Et c’est très rare d’en voir à Tambacounda. Et c’est un problème. Le plan de béton armé est le squelette, l’ossature du bâtiment », analyse le spécialiste de la construction.
Pour éviter de tels drames dans la région orientale, il préconise, entre autres, le respect des normes techniques de construction, la formation des maçons, l’usage de bons matériaux de construction surtout au niveau de la fondation, le recours à un plan en béton armé. Non sans exhorter les services compétents à multiplier les contrôles techniques des bâtiments en construction.
Contactée, l’Inspection générale des bâtiments (Igb) nous renseigne que 46 bâtiments menaçant ruine sont recensés à Tambacounda.
teranganews.sn