Santé de reproduction des adolescents à Kédougou : un plaidoyer pour la prise en compte de la question dans les investissements publics.

Un atelier sur la santé de la reproduction des adolescents à Kédougou s’est ouvert hier, mardi 28 novembre à Dakar. Sur initiative du projet «Ma voix, Ma santé» mené par Carrefour international, cette rencontre porte sur l’amélioration de l’accès, de la qualité et de l’utilisation des services de santé sexuelle et reproductive (SSR) dans la région de Kédougou. A cet effet, un plaidoyer auprès des autorités étatiques est formulé pour la prise en compte de la question dans les investissements publics.

Il s’agit d’une rencontre initiée par le projet ‘’Ma voix, Ma santé‘’ entre les autorités étatiques, autorités décentralisées et les partenaires techniques notamment Carrefour international et les adolescents en collaboration avec DAMCAM, une organisation qui intervient au niveau de Kédougou pour un peu encadrer et accompagner les adolescents. A cet effet,  un plaidoyer à l’endroit des autorités est formulé pour que la question soit prise en compte dans les investissements publics.

«Aujourd’hui, on est là, pour un atelier national qui va se poursuivre par un plaidoyer qui va être porté par les jeunes, qui vont parler aux autorités pour que ces dernières viennent faire des investissement publics en leur faveur. Et, ce serait porté également au niveau des familles», a indiqué Fatou Dior Dieng, chargée de projet BBG au niveau de Carrefour.

Prenant la parole à son tour, Oumou Diallo, présidente du club des jeunes de trypano dans la Kédougou, a souligné «qu’avant l’arrivée du projet, on voyait qu’il y avait des jeunes filles qui étaient tout le temps enceintes alors qu’elles avaient juste quinze ans… ou des jeunes filles qui se marient très tôt ou bien l’abandon des jeunes filles dans les milieux scolaires».

Elle fait ainsi un plaidoyer. «Aujourd’hui, nous, les jeunes filles de Kédougou, sommes plus dans les lieux où nous voulons que notre voix soit entendue. Donc, ce qu’on aimerait vraiment, c’est que les autorités prennent en compte que la région de Kédougou fait partie du Sénégal et qu’on veut qu’elles prennent en compte aussi que la question de la santé de reproduction de la région de Kédougou», a lancé Oumou Diallo.

Selon une étude de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la proportion de femme à Kédougou est estimée à 48% (91952 femmes) et celle des adolescents et adolescentes entre 10 et 19 ans à 23% (44 081 adolescents).

Ainsi, il est noté qu’une partie importante d’entre eux ne jouissent pas de leurs droits et ont une connaissance et un accès très limité aux services SDSR. A cela s’ajoutent l’accès, la qualité et l’utilisation des services de santé sexuelle et reproductive (SSR) dans la région de Kédougou par les adolescentes.

Il faut noter que le projet «Ma voix, ma santé : améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs des adolescentes et adolescents du Sénégal», mené par Carrefour International en partenariat avec CONAFE, ACTIONAID et APROFES à Kédougou, a été conçu sur cinq ans (28 mars 2019 au 31 mars 2024) dans la région de Kédougou, au Sénégal. Cette initiative porte sur l’amélioration de l’accès, de la qualité et de l’utilisation des services de santé sexuelle et reproductive (SSR) dans la région de Kédougou.

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