Dans l’Est de la RDC, les combats se sont intensifiés entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise, soutenue par les milices Wazalendo. Combats qui impactent le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu : près de 700 000 personnes y ont été déplacées par les affrontements. « Le problème persiste de l’accès aux denrées alimentaires sur tous les produits de première nécessité provenant de Goma », alerte un responsable local de la société civile.
En République démocratique du Congo (RDC), les combats se sont intensifiés ces derniers jours dans la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays. Combats entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise, soutenue par les milices Wazalendo.
Cette flambée de violence autour de la ville de Saké – à une trentaine de kilomètres de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu – et dans le territoire du Masisi a provoqué d’importants déplacements de populations. Selon les acteurs humanitaires, plus de 135 000 personnes se sont déplacées vers la ville de Goma.
« Tout le monde a fui dans les villages »
Dans le territoire de Masisi la situation est également critique. Depuis décembre, près de 700 000 personnes ont été déplacées par les combats. Les routes sont coupées et l’approvisionnement dans ce territoire devient très difficiles, explique Voltaire Batundi, de la société civile de Masisi, joint par Alexandra Brangeon : « Le problème persiste de l’accès aux denrées alimentaires sur tous les produits de première nécessité provenant de Goma : la farine de maïs, les haricots, les céréales, les carburants, les médicaments… Ça ne passe pas la route qui relie Goma à Walikale en passant par Masisi. C’est coupé parce que le M23 a pris Mushaki et exige des taxes. »
Voltaire Batundi affirme : « Pour un véhicule qui est chargé, il doit débourser au moins 750 dollars par véhicule, alors ça a accentué le prix jusqu’à ce que ça rende l’accès à ces denrées difficile. Les produits qui arrivent sont très chers. Un sachet de sel qui coûtait autour de 1 000 francs aujourd’hui, c’est 2 000. Ça a doublé le prix aussi parce que les produits locaux, ce n’est pas la période de récolte. Tout le monde a fui dans les villages. Même pour les produits locaux, les prix ont grimpé parce que on les a abandonnés dans les champs. Et surtout, c’est tout Masisi, partout c’est comme ça, c’est la famine qui s’installe. »
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