Tambacounda: Lieutenant-Colonel Mamadou Gaye, l’Inspecteur “choc” qui met tout le monde d’accord.

Indubitablement le lieutenant-Colonel Mamadou Gaye, l’Inspecteur régional des eaux et forêts de Tambacounda a fait bouger plusieurs lignes. L’étendue de son imagination créatrice, combinée à la détermination et à l’engagement de ses hommes ont fait que son ministre de tutelle lui a exprimé sa satisfaction au cours de sa visite dominicale au pas de charge.

On l’aime, on ne l’aime pas, le lieutenant-Colonel Mamadou Gaye a valu à ses autorités plusieurs motifs de satisfaction. Une belle unanimité est faite autour de ses exploits, du moins chez les cartésiens.

Avec à ses côtés un chef secteur de Tambacounda, le lieutenant Guèye aussi engagé, tout comme le commandant de la brigade de Missira, le major Signaté (l’empêcheur de tourner en rond), la peur s’est définitivement installée dans le camp des malfrats.

Le Pr Daouda Ngom, le ministre de l’environnement et de la transition écologique en a eu le cœur net, lui qui a touché du doigt les multiples saisies d’un arsenal des délinquants devenu de plus en plus sophistiqué. Il a aussi vu la logistique mobilisée à cet effet par les pilleurs des massifs forestiers et que les bérets verts ont immobilisée. Du côté de la bande frontalière avec la Gambie, c’est le retour au calme, l’on y veille comme du lait sur le feu, la belle symphonie des forces de défense et de sécurité a contraint les bandits à se livrer à un autre jeu.

Seulement, la tâche n’est pas de tout repos compte tenu du fait que des zones d’exploitation situées dans d’autres régions sont fermées par les pouvoirs publics centraux et, comme conséquence logique, c’est la ruée vers la région de Tambacounda. « Il n’y a aucun problème pour quiconque est autorisé mais, ceux qui ont choisi de braver les dispositions légales en vigueur nous trouveront sur leur chemin », a asséné l’inoxydable inspecteur régional des eaux et forêts de Tambacounda. Sur ce plan d’ailleurs, et compte tenu de l’étendue de la région et de sa position géographique, le ministre de l’environnement et de la transition écologique a promis le concours logistique et humain de son département dans le cadre d’un projet ficelé avec la banque mondiale.

Une pépinière qui suscite des convoitises

Autre corde à l’arc du Lieutenant-Colonel Mamadou Gaye, la grande et pépinière de Tambacounda qui force l’admiration, pas seulement des amis de la nature, mais aussi des gratte-papiers et de tout ce beau monde qui a eu la chance de visiter ce bijou environnemental. Avec cette pépinière, l’inspection régionale de Tambacounda s’est même payé le luxe d’offrir des plants à d’autres régions.

Ici à Tambacounda, des établissements scolaires ont bénéficié de cette pépinière, la ville reverdit avec les différentes campagnes de reboisement qui auraient pu connaître davantage de succès si les populations jouaient le jeu en aidant les techniciens à planter ou à surveiller et arroser les plants.

Les unités de reforestation et de conservation de la biodiversité, la belle trouvaille saluée par le ministre.

Cinq unités de reforestation et de conservation de la biodiversité de 5 ha chacune sont créées dans 5 des 17 forêts classées que compte la région de Tambacounda. Des espèces de grande valeur y sont plantées avec la collaboration des populations riveraines qui ont compris tous les enjeux liés à cette opération. Tellement content de cette initiative, le Pr Daouda Ngom laissera entendre que l’expérience sera étendue aux autres régions du pays pour couper court à toute velléité de déclassement des forêts sous le prétexte qu’elles n’ont plus d’arbres. D’ailleurs il s’est « emparé » d’un arbre pour dire qu’il reviendra voir son évolution. Cette expérience est prometteuse car les populations y ont adhéré sans réserve.

Boubacar D TAMBA