Le Ghana fait face à une crise marquée par la pauvreté multidimensionnelle, où le chômage joue un rôle prépondérant. Un récent rapport du Service Statistique du Ghana (GSS) a mis en lumière que 24,3 % de la population, soit plus de 7,31 millions de Ghanéens, vivent dans des conditions précaires, avec un accès limité aux soins de santé, à l’éducation et à l’emploi.
Le rapport révèle que le chômage contribue le plus à l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) avec 32,6 %, suivis des mauvaises conditions de vie, du faible accès aux soins de santé et du manque d’éducation avec respectivement 27,9 %, 21,7 % et 17,8 %. Près de la moitié de cette population vit dans une grande pauvreté, subissant simultanément des privations dans plusieurs domaines.
Omar Seidu, directeur des statistiques sociales du GSS, a affirmé que pour lutter efficacement contre la pauvreté au Ghana, il est essentiel d’adopter une approche intégrée, visant à améliorer l’accès à une éducation de qualité, aux soins de santé et aux opportunités d’emploi, notamment dans les régions rurales et mal desservies.
S’appuyant sur les résultats du rapport, M. Seidu a insisté sur l’importance d’utiliser ces données pour éclairer les décisions politiques, et aborder les nombreuses dimensions de la pauvreté de manière simultanée. L’IPM est décrit comme une mesure non monétaire qui reflète les divers domaines de privation de la population.
Le rapport précise que l’IPM est construit à partir de 13 indicateurs de besoins pondérés classés en quatre dimensions : conditions de vie, éducation, santé et emploi. Les conditions de vie médiocres affectent 27,9 % des Ghanéens, présentant des défis comme l’accès limité à l’eau potable et à l’électricité, le manque de toilettes améliorées, la vie dans des maisons délabrées et le surpeuplement des pièces.
En conclusion, il est urgent d’agir sur ces divers fronts pour réduire efficacement l’empreinte de la pauvreté au Ghana, en mettant l’accent sur l’amélioration des services de base et la création d’opportunités économiques pour les populations les plus vulnérables.
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