Tambacounda : L’Oqsf et Grant Thornton sensibilisent les populations sur le règlement à l’amiable des différends économiques.

Amener les populations à régler leurs différends économiques à l’amiable à travers une médiation et une conciliation saines, telle est la volonté des membres de l’observatoire de la qualité des services financiers, ( Oqsf ) et du cabinet Grant Thornton. Leurs responsables ont entamé des réunions publiques d’information ( Rpi ) pour sensibiliser et informer les populations. Ce samedi, ils ont été les hôtes de la région de Tambacounda où les acteurs et autres opérateurs économiques de la région et de ceux de Kédougou ont répondu en masse à l’invitation. L’objectif fondamental est de promouvoir et de vulgariser les nouveaux modes alternatives de règlement des différends économiques à l’amiable.
Le réglement des différends économiques par des moyens amicaux légaux, c’est ce que veut l’observatoire de la qualité des services financiers. Ses responsables, appuyés par Grant Thornton ont entamé une série de tournées dans les régions de l’intérieur du pays. Ils ont été à Tamba, ce samedi. L’objectif, a expliqué, ndeye Coura Seye, expert financier à l’Oqsf, est de sensibiliser les populations surtout les acteurs et opérateurs économiques à privilégier le règlement à l’amiable des différends. L’Oqsf, poursuit-elle, dispose de deux médiateurs dont l’un dans le domaine des banques et de la microfinance et l’autre du côté des assurances. Depuis plus d’une quinzaine d’années, l’observatoire fait dans la médiation financière entre les opérateurs financiers et les usagers des institutions financières.
A ce jour, se félicite, madame Ndeye Coura Seye, plus de 4.000 dossiers de médiation ont été enregistrés par les soins de l’observatoire. Avec un taux de satisfaction de plus de 90%. Mieux, poursuit-elle, les délais de règlement des différends ont été relativement courts. Ce qui fait que les parties en conflits préfèrent mieux le règlement à l’amiable proposé par nos services. C’est toute la raison de notre présence dans les régions pour mieux élargir l’éventail des cibles. Avec le cabinet Grant Thornton mandaté par l’union européenne pour venir accompagner les structures de médiation de l’Oqsf. Nous organisons des réunions publiques d’information ( Rpi) pour sensibiliser les populations sur les avantages des nouveaux modes de règlement des différends économiques. Aujourd’hui, ce sont les populations de Kédougou et de Tambacounda qui sont ciblées pour être non seulement sensibilisées mais surtout amenées à utiliser les nouveaux modes de règlement des différends économiques à travers les médiations et les conciliations proposées par l’Oqsf.
Le juge Samir Sémia Coly du tribunal du commerce donnera tout le fondement des modes alternatives de règlement des différends économiques. Dans le traité de l’Ohada de 1993 révisé en 2008, a rappelé, le magistrat, il y est clairement mentionné la volonté du legislateur de promouvoir le règlement par des modes alternatives des différends économiques. Ce qui permet de pallier au problème classique des cours et tribunaux qui font dans la durée pour régler certains dossiers. Avec les nouveaux modes de règlement à l’amiable, c’est moins de temps et très efficaces car, la solution est issue des deux parties en conflit. Le juge Coly motivera davantage son argumentaire en insistant sur l’avantage en terme de temps. Un dossier peut entrer au tribunal pour y ressortir des années plutard sans que l’on ne soit au bout de ses peines. Car, soutient-il avec le principe du double degré de juridiction, un appel peut être interjeté et que le dossier y fasse encore des années. Alors qu’avec le règlement à l’amiable, c’est plus rapide et l’obtention de titre exécutoire prend moins de temps. D’où son appel lancé aux populations à faire recours à la médiation et à la conciliation à l’amiable.
Par Abdoulaye Fall