Tambacounda : près de 500 mille pieds de bananes dévastés par les vents, un coup dur au secteur et à l’autosuffisance en bananes.

Pour la campagne en cours, la filière bananes envisageait une production record de 90 mille tonnes. Cette prévision semble vouer à l’échec. Les vents violents qui ont soufflé dans la zone de Gouloumbou, dans la nuit du mardi 24 août ont anéanti les espoirs des producteurs. Ils ont emporté dans leur furie près de 500 mille pieds de banane. Yaya Sall, fils du roi de la filière banane et président du collectif régional des producteurs de bananes de Tambacounda ( Corprobat )a fait le point et appelle à une aide de l’Etat.
Le secteur de la banane est touché à fond. Les producteurs désemparés. L’autosuffisance en bananes du pays menacée. Des vents violents ont fait irruption dans les plantations. C’était ce 24 août dernier, dans la soirée. Ils ont causé beaucoup de dégâts. Des centaines de milliers de plants ont été dévastés, a évalué, Yaya Sall, le président du collectif régional des producteurs de bananes de Tambacounda. A l’en croire, après évaluation des dégâts, ce sont quelques 406.414 pieds de banane qui sont arrachés par la furie des vents. ” Nous avons vécu un réveil très douloureux, le 25 août dernier “, a témoigné, le président du Corprobat. L’année dernière, rappelle-t-il, les productions étaient estimées à près de 75 mille tonnes. 74.746 tonnes pour être exact, souligne-t-il. De quoi ragaillardir la volonté des producteurs qui ont décidé de revoir les ambitions à la hausse. Pour la campagne de cette année-ci, nous envisagions d’atteindre les 90 mille tonnes,  a laissé entendre,  Yaya Sall. D’ailleurs, informe-t-il, c’est l’objectif que s’était fixée tous les acteurs de la filière banane pour leur contribution à l’autosuffisance alimentaire tant voulue par les autorités du pays.
Cependant, se désole-t-il, les espoirs des producteurs sont anéantis par les vents qui n’ont rien laissé sur leur passage. Si nous évaluons les pertes en termes de superficies emblavées, c’est plus de 163 ha de ravagés, s’est fendu le président des producteurs. Non sans souligner qu’évaluer en termes financiers, c’est la rondelette somme de 1.524.052.000f que les vents ont mis en sac.
Nous appelons à de l’aide de la part de l’Etat. Surtout que les matériels et les intrants ont coûté trop cher. L’Etat doit apporter son aide en urgence et surtout penser à la dette des producteurs qui sont aujourd’hui désemparés.
Par Abdoulaye Fall