En Algérie, la présidentielle de septembre a été marquée par un taux de participation timidement évalué à 48,03% selon les chiffres préliminaires annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Ce scrutin voyait Abdelmadjid Tebboune briguer un second mandat, avec un enjeu majeur centré sur la mobilisation des électeurs.
À Alger, les bureaux de vote ont fermé à 20 heures, après une prolongation d’une heure. Pourtant, à 17 heures, seul 26,46% des inscrits avaient voté, un recul par rapport à 2019 où la participation était de 33,06%. En 2019, l’abstention avait atteint 60%, reflet des mouvements de protestation du Hirak et des appels au boycott des partis politiques.
Malgré des efforts pour stimuler la participation, notamment via la gratuité des transports publics, la chaleur accablante du 7 septembre a également contribué à cette faible mobilisation. Si certains citoyens comme Nassima et Rafik ont exprimé leur espoir en un avenir meilleur pour l’Algérie sous le leadership de Tebboune ou un autre, d’autres, comme Kader, ont choisi de s’abstenir, critiquant l’absence de conditions pour des élections libres.
Le taux de participation a été également significativement bas parmi les électeurs algériens de l’étranger, avec seulement 18,31% de mobilisation à 16 heures GMT. Les appels à voter, lancés par diverses figures politiques dont Abdelaali Hassani du parti MSP et Youssef Aouchiche du FFS, n’ont que partiellement atteint leurs cibles.
Au cœur de la campagne, les candidats ont promis de s’attaquer aux difficultés économiques, cherchant à diversifier une économie fortement dépendante des hydrocarbures. Tebboune, surnommé ‘aammi Tebboune’, a promis des avancées économiques et démocratiques pour l’Algérie, face à un bilan critiqué pour son manque de réformes politiques profondes, notamment par Amnesty International qui dénonce une répression persistante.
Malgré les promesses du président sortant, ses rivaux promettent davantage de libertés et des réformes, soutenus par des commentateurs qui soulignent le déficit démocratique persistant depuis les manifestations du Hirak.
senego