Le transfèrement du leader de Gueum Sa Bop et membre de la coalition Sam Sa Kaddu est au cœur de l’actualité régionale comme nationale. Attendu pour son face à face avec le procureur en provenance de Bakel, il est arrivé à 12h50mn au tribunal de grande instance de Tambacounda. Sous une forte escorte. Ses partisans qui ont très tôt envahi la devanture du tribunal régional sont venus le soutenir. ” Libérez Bougane, ” scandent-ils. Les partisans de Ousmane Sonko, les patriotes ne les laisseront pas de tout repos. De leurs côtés, ils ont crié à tue-tête, Sonko rek Sonko rek.
Barthélémy Dias lui, a été sévèrement hué par les patriotes. De quoi créer l’ire de ses partisans et surtout sa garde rapprochée. Des échauffourées vont éclater. Les gardes du corps de Barthélémy Dias et les patriotes se donnent en spectacle. Des coups de poings fusent de tous bords. Heureusement, la police veille au grain. Elle s’interpose entre les deux camps. Les Patriotes demandent la condamnation de Bougane pour son acte jugé anti conformiste et anti républicain. ” Qu’il paie pour ça “, s’écrient, les jeunes pro Sonko.
L’autre bord exigent la libération de Bougane Gueye. ” C’est une atteinte aux libertés publiques et individuelles “, ” c’est le recul de la démocratie “, ” personne ne peut nous intimider “, voilà entre autres messages prononcés par Barthélémy Dias.
Parmi ses soutiens, il y avait le président du conseil départemental de Tamba, Mamadou Kassé, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, Thierno Bocoum, Pape Djibril Fall et autres responsables de la coalition, Saam sa Kaddu.
12h 50mn, le pick-up de la brigade territoriale de Bakel débarque au tribunal. Les policiers ont fait le job en s’interposant entre les deux camps en conflits. La voie est bien dégagée pour le passage du cortège chargé de convoyer le mis en cause.
A 12h 52mn, Bougane est sorti du pick-up. Niché dans une chemise verte et un pantalon jean de couleur marron, il n’a pas l’air ahuri. Cependant, il ne fit aucun signe à ses partisans et autres souteneurs. Peut-être parceque éprouvé par les conditions du voyage.
il est directement conduit au bureau du procureur. Il n’y fera pas 2mn pour ressortir accompagné des pandores. Destination, la cave du tribunal de grande instance de Tambacounda. Aucun mot prononcé, aucun signe à destination de ses partisans et autres souteneurs.
Dehors, attendent ses soutiens, Barthélémy Dias, Mamadou Kassé, Thierno Bocoum, Pape Djibril Fall et autres. Sous un soleil de plomb. Il fait excessivement chaud, ce jour. Ce que craignent beaucoup de partisans de Bougane qui demandent s’il pourra soutenir la canicule à l’intérieur de la cave.
Quoiqu’il en soit, il y séjournera jusqu’à son face à face avec le procureur. D’aucuns soutiennent qu’il sera entendu par le maître des poursuites aux environs de 19h. Pour savoir les charges retenus contre lui. Ses avocats, Me El. Diouf, Me Lady Bà sont au tribunal. Pourront-ils le voir avant son audition ? Auront-ils accès à leur client ? Autant de questions que se posent les populations. Des langues déliées soutiennent qu’il risque d’être placé sous mandat de dépôt à la citadelle du silence de Tambacounda.
Barthélémy fulmine “C’est de la provocation et une prise d’otage “.
Cela ne peut pas et ne doit pas prospérer. J”interpelle les droits de l’homme, ” Vous n’avez pas le droit de vous taire. Vous devez élever la voix. Appelez les uns et les autres à la retenue. C’est cela votre rôle et le terrain sur lequel vous êtes attendus “, a soutenu l’édile de Dakar. Venu soutenir Bougane.
Hier, c’est ce que Sonko et ses partisans combattaient. Aujourd’hui ils foulent au pieds leurs engagements. C’est regrettable, dit-il. Qu’ils se le tiennent pour dit, ils n’ont pas en face d’eux des peureux. Nous allons leur résister et nous leur ferons face, avertit, Barth.
Dites à Mimi, fulmine-t-il, s’adressant au régime en place, ” On ne peut pas être roi des arènes et ne pas vouloir lutter “. De gré ou de force, ils vont lutter, quoiqu’il advienne, s’écrie, Dias.
Actuellement, nous devrions être préoccupés par la confection des tee-shirts, des banderoles et autres affiches pour la campagne. Qu’on libère notre camarade pour qu’on passe à autre chose, a exigé, le maire de Dakar, arrivé ce matin à Tamba pour manifester son soutien à Bougane. ” Que le pouvoir sache raison garder. Bougane n’a pas encore fait ce que personne n’a fait dans ce pays. D’ailleurs, rappelle-t-il, on n’en est pas encore arrivé au stade où l’on dit ” Que le président me tue ou je le tue “.
Abdoulaye Fall