“Fortes explosions” : Israël confirme avoir effectué des frappes en Iran.

 

 

D’importantes explosions ont été entendues près de Téhéran, la capitale iranienne.

 Escalade des tensions au Moyen-Orient cette nuit de vendredi à samedi. L’armée israélienne a confirmé avoir mené des “frappes de précision” sur des cibles militaires en Iran. Plus d’une centaine d’avions ont été déployés dans l’opération, selon les médias israéliens.
 “En réponse à des mois d’attaques continues du régime iranien contre l’État d’Israël, l’armée israélienne mène en ce moment des frappes précises sur des cibles militaires en Iran”, a affirmé Tsahal dans un communiqué.
Dans le même temps, la télévision d’État iranienne a fait état dans la nuit de vendredi à samedi de “fortes explosions” près de Téhéran, tandis que plusieurs médias locaux évoquent de “fortes détonations” dans la capitale iranienne.
Escalade des représailles
 L’Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, incluant pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques. Israël avait juré de faire payer à l’Iran cette attaque.
 Les frappes surviennent dans un contexte de tensions régionales exacerbées depuis un an par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, et son débordement au Liban voisin, où l’armée israélienne affronte le Hezbollah.
Les tirs de missiles iraniens du 1er octobre avaient été présentés par Téhéran comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui ont coûté fin septembre la vie à un général iranien et au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Ce dernier, qui a dirigé pendant plus de trente ans le mouvement libanais, entretenait des liens étroits avec l’Iran. Les responsables iraniens avaient aussi justifié cette opération comme une réponse à l’assassinat fin juillet sur leur territoire, imputé à Israël, d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas.
 Rappelons qu’Israël a également éliminé Yahya Sinouar le 17 octobre dernier, qui était à la tête du Hamas depuis le mois d’août.
 La Maison Blanche réagit
 Les frappes d’Israël sur l’Iran constituent “des manoeuvres d’autodéfense”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole de la Maison Blanche peu de temps après ces frappes. Les Etats-Unis ont effectivement été informés par Israël de ces frappes sans être impliqués dans l’opération, apprend-on via l’AFP.
 “Nous comprenons que les frappes ciblées d’Israël contre des cibles militaires en Iran constituent des manoeuvres d’autodéfense et viennent en réponse à l’attaque de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1er octobre”, a déclaré Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain.
 En Syrie, la défense anti-aérienne intercepte des “cibles hostiles”
La défense anti-aérienne de l’armée syrienne a également indiqué avoir intercepté tôt samedi des “cibles ennemies” dans les environs de Damas, a rapporté l’agence nationale officielle syrienne Sana au moment où Israël disait lancer des frappes en Iran.
 “Notre défense anti-aérienne se confronte à des cibles hostiles dans le ciel des environs de Damas”, a précisé l’agence nationale syrienne Sana sur sa chaîne Telegram, après avoir rapporté “des bruits d’explosions” entendues dans les environs de la capitale syrienne.
 “L’ennemi israélien a lancé une agression aérienne avec des salves de missiles” tirées depuis “le Golan occupé” contre “des positions militaires dans le centre et le sud” de la Syrie, a précisé plus tard dans la nuit une source militaire citée par l’agence syrienne.