
Si le gouvernement a annoncé la date du démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide pour le 5 décembre 2024, force est reconnaître qu’à Tambacounda, aucun appareil de crible n’a encore officiellement commencé à tourner au niveau des points de collecte. La raison de ce retard, des autorités invoquent «la non-disponibilité des agréments de points de collecte». Selon des sources dignes de foi, ces documents n’étaient pas encore signés. Ce qui a fait que jusqu’à la fin de la semaine dernière, il n’y avait aucune graine collectée.
«La semaine dernière, c’est-à-dire du 10 au 16 décembre 2024, il n’y a pas eu de collecte d’arachide dans la région», a informé notre interlocuteur qui a préféré garder l’anonymat.
Toutefois, assure-t-il, les opérations de battage de l’arachide sont toujours en cours. La plupart des paysans sont en train de s’affairer autour du battage de l’arachide. Ce qui fait qu’avec la disponibilité des documents actuellement, nous espérons enregistrer les premières collectes de graines durant cette semaine.
Certains paysans interrogés disent être déçus. «Nous avons fini le battage de l’arachide et avons attendu désespérément l’ouverture des points de collecte. Habituellement, à cette époque, la commercialisation battait son plein. On se trouvait, jadis, en pleine traite. Mais cette année, les graines attendent preneurs. Nous appelons à la diligence dans la mise en place des points pour nous permettre d’écouler nos produits par les voies recommandées. Sans quoi, nous nous rabattrons sur le circuit informel, c’est-à-dire les marchés hebdomadaires, où le prix plancher du kg d’arachide n’est pas respecté», disent-ils avec regret.
D’autres paysans trouvés dans leurs champs le long de la Route nationale n°1 en partance pour Kothiary, situé à moins de 30 km de Tambacounda, sont en train de donner des coups de fléau aux tas d’arachide. Suant à grosses gouttes, l’un d’eux déclare : «Nous avons certes démarré le battage, mais il reste encore. Nous espérons que d’ici la fin du mois, nous pourrons finir et nous présenter devant les points de collecte. D’ici-là, nous souhaitons que tous les points de collecte soient fonctionnels et que les financements soient disponibles.
Par Abdoulaye Fall