Le CICR et le Croissant-Rouge libyen se sont inquiétés des combats incessants dont sont le théâtre la ville de Sabha, dans le sud-ouest du pays, ainsi que certaines régions comme celle de Koufra, ou encore les faubourgs de Tripoli.
Des dizaines de personnes sont mortes et des dizaines d«autres ont été blessées depuis le début des combats il y a deux semaines, a précisé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué diffusé mardi 28 janvier à Genève. «Nous demandons instamment à tous ceux qui prennent part aux combats de faire en sorte que les blessés de quelque camp qu’ils soient puissent recevoir immédiatement et en toute sécurité les soins dont ils ont besoin», a affirmé Ramy Saliba, chef du bureau du CICR à Sabha. Elle a indiqué que des combats se sont déroulés à proximité d’un hôpital.
Accès aux soins de santé
Le climat d’insécurité qui prévaut rend l’accès aux soins de santé toujours plus difficile. Les principaux hôpitaux et dispensaires où sont admises les victimes de la violence à Sabha, Murzuq et Ubari peinent à s’approvisionner en matériel médical et en médicaments, signale le CICR. «Les hôpitaux sont mis à rude épreuve. Craignant pour leur vie, les médecins et le personnel de santé renoncent parfois à se rendre à leur travail», a déploré le Dr Fawzi Azowai, chargé des relations internationales au Croissant-Rouge libyen. A Sabha, les volontaires du Croissant-Rouge qui évacuent les morts et les blessés travaillent dans des conditions particulièrement dures, a-t-il dit.
Les combats font rage
Les combats qui ne cessent de faire rage à Sabha ont bouleversé la vie quotidienne des habitants de tout le sud-ouest du pays. Les biens de première nécessité ne parviennent plus en raison des conditions de sécurité très précaires qui paralysent les aéroports. On assiste déjà à une pénurie de carburant et de gaz, tandis que les réserves de vivres s«épuisent, selon Ramy Saliba. Le CICR et le Croissant-Rouge libyen s’efforcent de répondre aux besoins humanitaires les plus pressants. En coopération avec le ministère de la Santé, ils ont fourni à l’hôpital de Murzuq suffisamment de matériel chirurgical pour opérer jusqu’à 50 blessés, le cas échéant.
(ats/Newsnet)