Président de l’Association Wagadu Djida, la structure en charge de l’organisation du Fiso Dakar 2018, Idrissa Diabira tire un bilan «extrêmement positif» de la 5ème édition du Festival international soninké.
Quel bilan tirez-vous de cette 5ème édition du Festival international soninké ?
Un bilan extrêmement positif à deux niveaux. Le premier est organisationnel. Car le Fiso, c’est une énorme mobilisation durant 5 journées, 11 délégations étrangères, un record, et plus de 40 000 participants. C’est près de 2000 festivaliers qui viennent de l’étranger et de l’intérieur du Sénégal, notamment des départements de Matam, Kanel, Bakel, Tamba, Vélingara, Mbour et Thiès, auxquels il faut assurer le gîte, le couvert, le déplacement et la sécurité. On entre dans une gestion quasi-militaire. La première journée a été très difficile compte tenu de la dispersion des sites d’hébergement, mais ensuite nous avons atteint notre vitesse de croisière en centralisant la restauration au niveau du Cices pour les repas du midi et du soir notamment. L’autre niveau de satisfaction se situe en termes de contenu, puisqu’il s’agissait de revisiter sous plusieurs angles, l’empire du Wagadu/Ghana. Nous y sommes parvenus depuis l’ouverture exceptionnelle au stade Iba Mar Diop de la Medina, en présence du chef de l’Etat.
Mais beaucoup de couacs ont été notés dans l’organisation
Beaucoup, c’est vous qui le dites. Les couacs sont inévitables, avec des évènements de cette ampleur, mais les délégations dans leur écrasante majorité ont exprimé leur satisfaction quant à notre capacité à répondre aux attentes. Je les remercie de leur indulgence et je leur présente aussi mes excuses pour les désagréments qu’elles auraient pu rencontrer. Je remercie aussi les chefs coutumiers et religieux ainsi que l’ensemble des membres de l’association. Ils n’ont ménagé aucun effort pour être à la hauteur de l’évènement. Je remercie enfin les partenaires pour leur confiance et en particulier la présidence de la République, les ministères de la Culture, de l’Intérieur, de la Défense ou du Commerce et les partenaires privés. Il faut savoir que la participation était 2 à 3 fois plus importante par rapport aux précédentes éditions, mais au final, c’est un sentiment de satisfaction même il y a des choses à parfaire. Nous ferons le bilan de ce Fiso, notamment pour rendre compte à nos soutiens et aussi pour aider la Gambie à organiser le sien en 2020.
Certains voient de la politique derrière l’événement. Que dites-vous ?
Je pense que certains auront toujours des choses à voir et à dire. La politique, si elle n’est pas politicienne, ne me dérange pas, au contraire. Or, c’est le chef de l’Etat qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Fiso, et non pas un chef de parti. Le message était donc politique et nous en avons besoin, car comme disait Senghor, la culture est au début et à la fin de tout. Nous en avons besoin car chaque année, des centaines de langues et leur patrimoine disparaissent et notre combat est que le soninké n’en fasse pas partie. Nous en avons besoin car des peuples se sentent parfois ostracisés de par leur différence. Rappelons-nous ce qui a déclenché la crise casamançaise. Il a affirmé, et c’est très important, qu’il n’y pas de culture supérieure à une autre, argument que d’aucuns ont utilisé pour diviser et asservir. Oui cela est politique car il s’agit du regard que l’on porte sur soi, sur la Nation et ceux qui la composent… Chacun est libre de ses choix mais ne confondons pas tout, car c’est cela le plus grand danger.
Président de l’Association Wagadu Djida, la structure en charge de l’organisation du Fiso Dakar 2018, Idrissa Diabira tire un bilan «extrêmement positif» de la 5ème édition du Festival international soninké.
Quel bilan tirez-vous de cette 5ème édition du Festival international soninké ?
Un bilan extrêmement positif à deux niveaux. Le premier est organisationnel. Car le Fiso, c’est une énorme mobilisation durant 5 journées, 11 délégations étrangères, un record, et plus de 40 000 participants. C’est près de 2000 festivaliers qui viennent de l’étranger et de l’intérieur du Sénégal, notamment des départements de Matam, Kanel, Bakel, Tamba, Vélingara, Mbour et Thiès, auxquels il faut assurer le gîte, le couvert, le déplacement et la sécurité. On entre dans une gestion quasi-militaire. La première journée a été très difficile compte tenu de la dispersion des sites d’hébergement, mais ensuite nous avons atteint notre vitesse de croisière en centralisant la restauration au niveau du Cices pour les repas du midi et du soir notamment. L’autre niveau de satisfaction se situe en termes de contenu, puisqu’il s’agissait de revisiter sous plusieurs angles, l’empire du Wagadu/Ghana. Nous y sommes parvenus depuis l’ouverture exceptionnelle au stade Iba Mar Diop de la Medina, en présence du chef de l’Etat.
Mais beaucoup de couacs ont été notés dans l’organisation
Beaucoup, c’est vous qui le dites. Les couacs sont inévitables, avec des évènements de cette ampleur, mais les délégations dans leur écrasante majorité ont exprimé leur satisfaction quant à notre capacité à répondre aux attentes. Je les remercie de leur indulgence et je leur présente aussi mes excuses pour les désagréments qu’elles auraient pu rencontrer. Je remercie aussi les chefs coutumiers et religieux ainsi que l’ensemble des membres de l’association. Ils n’ont ménagé aucun effort pour être à la hauteur de l’évènement. Je remercie enfin les partenaires pour leur confiance et en particulier la présidence de la République, les ministères de la Culture, de l’Intérieur, de la Défense ou du Commerce et les partenaires privés. Il faut savoir que la participation était 2 à 3 fois plus importante par rapport aux précédentes éditions, mais au final, c’est un sentiment de satisfaction même il y a des choses à parfaire. Nous ferons le bilan de ce Fiso, notamment pour rendre compte à nos soutiens et aussi pour aider la Gambie à organiser le sien en 2020.
Certains voient de la politique derrière l’événement. Que dites-vous ?
Je pense que certains auront toujours des choses à voir et à dire. La politique, si elle n’est pas politicienne, ne me dérange pas, au contraire. Or, c’est le chef de l’Etat qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Fiso, et non pas un chef de parti. Le message était donc politique et nous en avons besoin, car comme disait Senghor, la culture est au début et à la fin de tout. Nous en avons besoin car chaque année, des centaines de langues et leur patrimoine disparaissent et notre combat est que le soninké n’en fasse pas partie. Nous en avons besoin car des peuples se sentent parfois ostracisés de par leur différence. Rappelons-nous ce qui a déclenché la crise casamançaise. Il a affirmé, et c’est très important, qu’il n’y pas de culture supérieure à une autre, argument que d’aucuns ont utilisé pour diviser et asservir. Oui cela est politique car il s’agit du regard que l’on porte sur soi, sur la Nation et ceux qui la composent… Chacun est libre de ses choix mais ne confondons pas tout, car c’est cela le plus grand danger.
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