Parc Niokolo Koba de Tambacounda : Un braconnier arrêté avec un Koba, une arme à feu et un détecteur de métaux, ses acolytes sont en fuite

 Un braconnier guinéen du nom de Amadou Tidiane Diallo a été arrêté à l’intérieur du Parc National du Niokolo Koba en possession d’un animal Koba déjà tué, une arme à feu de calibre 12 et un détecteur de métaux, ses deux acolytes ont eux pris la clef des champs. Jugé, il a été reconnu coupable de séjour illégal dans le patrimoine mondial et de détention d’arme et condamné à 3 mois d’emprisonnement et une amende de 500’000 FCFA à titre de dommages et intérêts.

La montée du braconnage dans le Parc National du Niokolo Koba au cours de ces derniers temps peut se mesurer à l’aune des « coups » réalisés par les agents. Il ne se passe pas une seule semaine sans qu’un réseau de braconniers ne soit démantelé. La dernière en date remonte au 10 mai dernier. Dans une opération de sécurisation pour parer à toute tentative de braconnage et d’exploitation frauduleuse d’espèces protégées, très récurrents à l’intérieur du patrimoine mondial de l’Unesco, les agents entendent des coups de feu provenant de la marre de Linguékountou. Arrivés aux alentours de la marre, ils tombent sur trois braconniers. Mais à la vue des agents, les braconniers ont voulu se frayer un passage pour prendre la tangente. L’un d’eux, en l’occurrence Amadou Tidiane Diallo, sera vite rattrapé et maitrisé par les agents après s’être blessé dans sa course. Les agents lui intimeront l’ordre de retourner sur ses pas. Sur place, ils commencent par le fouiller et trouvent dans ses bagages un animal du nom de Koba déjà tué et un détecteur de métaux. La fouille des lieux est ensuite opérée de façon minutieuse pour mettre la main sur une éventuelle cache. L’effort des agents des garde faune ne sera pas vain, car ils découvriront une arme à feu de calibre 12. Sommé de s’expliquer sur l’origine de cet arsenal trouvé sur leur lieu de prédilection, il a tenté de servir des arguments considérés comme fallacieux par les agents du parc pour se tirer d’affaires. Le guinéen a voulu se décharger sur les fuyards dont il serait le chef de gang et à qui, dit-il appartiendrait le fameux trésor de guerre. Selon lui, il était dans la mare à la recherche de l’or et c’est à l’arrivée des agents qu’il a pris la fuite. L’étau s’est resserré autour du mis en cause qui a été jeté dans le panier à salades et conduit dans les locaux des forestiers. Après vérification, il est avéré que le braconnier est bel et bien à la tête d’un vaste réseau de braconnage dans le parc. Déféré au terme de sa durée légale de garde-à-vue, il a été placé sous mandat de dépôt à la citadelle du silence. Devant le juge Ousseynou Sy, il a nié les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, les agents du parc sont effectivement venus dans la marre et les ont trouvés sur place. Mais, il a soutenu que l’arme à feu, l’animal tué et le détecteur ne lui appartiennent pas. Sur la question de savoir les mobiles de sa présence sur les lieux, il répond s’y être rendu pour chercher de le métal précieux. Faux, rétorque le Procureur Alioune Cissokho qui sollicite du président une peine ferme de trois ans à l’encontre du prévenu car selon le représentant du ministère public, les faits sont suffisamment établis. Dans son délibéré, le juge l’a reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et l’a condamné à 3 mois fermes et une amende de 500’000 FCFA à titre de dommages avant d’ordonner la confiscation du matériel et de l’arme saisie au profit du Parc National du Niokolo Koba.

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