Dans la région de Tambacounda, pour faire face au taux élevé de prévalence, des religieux de toute obédience doivent être mis à contribution dans les sites d’orpaillages afin de reconvertir les mentalités frivoles concernant le sexe. C’est entres l’une des conclusions de l’atelier de plaidoyer de L’alliance des religieux ANREMS axés sur la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des PVVIH tenu ce mercredi 10 juillet 2014 à Tambacounda.
L’épidémie du VIH /sida au Sénégal est de type concentré avec une prévalence nationale faible de 0,7% en moyenne. Ce taux cache mal des disparités régionales. Les régions aurifères de Tambacounda et Kédougou sont respectivement à 1.4 et 1.7%. Cela est dû à « des populations exposées comme les homosexuels, les professionnels du sexe et les consommateurs de drogues injectables » souligne Bamar Gueye Directeur général exécutif de l’ONG Jamra membre de ANREMS. C’est pourquoi selon lui, dans la mise en œuvre de ces différentes subventions de l’alliance nationale contre le sida Ancs a développé des stratégies de plaidoyers efficaces pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination des PVIH et des populations clés précitées à travers la promotion d’un environnement favorable à la prévention et à la prise en charge .
C’est pourquoi la main mise des religieux est fortement sollicitée. Il sera confié aux imams, évêques, maitres coraniques et autres abbés la mission de conscientiser dans les milieux et les sites d’orpaillages afin de reconvertir les mentalités bien ancrées qui allient souillures et trouvaille de l’or. Cet état de fait laisse libre cours à toutes sortes de libertinages sexuels bannis par les religions. Au cours de la rencontre présidée par Moustapha Diaw adjoint au gouverneur de Tambacounda chargé des affaires administratives, il a été beaucoup question au cours des allocutions et interventions d’Abbé Jean Noël Sarr et de l’imam Issa Cissokho secrétaire général des Imams et Oulémas de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des PVVIH et des populations clés les plus vulnérables
Tambacounda qui, depuis 1999 fait du dialogue inter-religieux son cheval de bataille, pour consolider la paix et mener la lutte contre les pandémies, entend maintenir et renforcer les acquis de sa participation qui a connu un succès.
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