Le directeur de l’agence nationale pour la sécurité routière ( Anaser ) veut faire de la sécurité routière une affaire de tous. Ensemble avec le gouverneur de la région, ils ont co-présidé un comité régional de développement sur la question. Cheikh Omar Gaye a dit vouloir disposer d’un plan local pour mieux cerner la problématique dans la région.
Le directeur général de l’Anaser veut une implication de tout le monde dans la lutte contre l’insécurité sur les routes. Sans quoi, le mal ira grandissant. Au Sénégal, a rappelé, Cheikh Omar Gaye, chaque année, les routes tuent près d’un millier de personnes. 745 morts sont dénombrés chaque année sur les routes, déplore-t-il. Plus de 4.000 cas d’accidents sont annuellement enregistrés dans l’étendue du pays, a-t-il laissé entendre. Et c’est pourquoi, souligne-t-il, son agence a décidé de prendre le taureau par les cornes pour juguler le mal. Déjà, informe-t-il, des comités régionaux de développement sont en train d’être organisés dans toutes les régions pour impliquer tous les acteurs. Il s’agit de partager avec eux la situation actuelle du fléau et essayer ensemble de diagnostiquer les véritables causes pour aboutir à un plan local de lutte contre l’insécurité routière afin de trouver des solutions. Rien qu’à Tambacounda, a informé, le représentant des sapeurs pompiers au Crd, plus de 1200 sorties ont été effectuées par les soldats du feu, en 2022 dont l’écrasante majorité concerne des accidents de la circulation. Et pour le seul premier trimestre de 2023 s’est-il désolé, déjà, plus de 300 sorties sont enregistrées. Ce qui fait croire que si des mesures ne sont pas prises, la courbe ira galopante. ” C’est la raison pour laquelle, le pompier soutient, ce Crd sur la sécurité routière est venue à son heure “. Il urge de mieux repenser la question de la sécurité sur nos routes, indique-t-il. Avant de pointer un doigt sur les motos jakarta. Elles sont la cause de plus de 80% des accidents notés sur les routes. ” Soit elles ont renversé une personne, soit leurs conducteurs sont heurtés par des véhicules, soit elles se sont heurtées entre elles. C’est à chaque fois l’une de ces raisons qui est évoquée.
Les conducteurs ont besoin d’être formés et encadrés pour comprendre le code de la route afin de réduire les cas d’accidents. 8 sorties sur 10 des sapeurs pompiers concernent les motos Jakarta à Tambacounda. C’est énorme, s’est offusqué, le soldat du feu qui a représenté le commandant de la 61e compagnie d’incendie et de secours de Tambacounda.
Le Dg de l’Anaser explique la pertinence des comités régionaux de développement. C’est une manière d’impliquer tous les acteurs à tous les niveaux dans la lutte. Mieux, la tenue des Crd va faciliter la préparation des plans locaux de lutte contre la sécurité routière au niveau de chaque région. Les transporteurs, les syndicats, l’administration territoriale, les forces de défense et de sécurité, entre autres acteurs, tout le monde sera impliqué dans le diagnostic et dans la recherche de solutions, a laissé entendre, Cheikh Omar Gaye. Des sensibilisations et des visites à domicile vont être initiées pour toucher toutes les cibles. Il va être ciblé les écoles, les inspections de l’éducation et de la formation, les commerçants, bref tout le monde dans l’élaboration du plan local de lutte contre l’insécurité routière. A Tambacounda, s’est félicité, le Dg de l’Anaser, l’état des routes est de très bonne qualité. Avec des signalisations existantes et bien faites. Ce qui respecte les normes et contribue beaucoup à la sécurité des routes. Ce qui reste, reléve, Cheikh Omar Gaye, c’est l’élargissement de la route sur la Rn1 à certains endroits. Parfois, il est constaté que la toute est très étroite et cela peut être source d’accidents.
Le maire de Kothiary lui n’a pas raté l’occasion d’interpeller le Dg de l’Anaser sur la situation de sa commune. Chez moi lui indique, Ismaila Kaba, il n’y a aucune signalisation. Toutes les infrastructures qui reçoivent un grand public sont situées de l’autre bord de la Rn1. Alors qu’il n’y a aucune signalisation qui puisse indiquer quoique ce soit. Il y a une école élémentaire, le lycée, le marché hebdomadaire, et que sais-je encore. Mais rien n’est matérialisé pour indiquer quoique ce soit, s’est fendu, l’édile. Et pourtant, c’est la zone la plus accidentogéne de la commune. Tous les cas d’accidents, les plus graves notés s’y sont produits, s’est étranglé, le maire de Kothiary.
Sur un autre registre, il a évoqué le manque de formation des conducteurs de motos comme des véhicules. Il faut les former et les encadrer pour une meilleure sécurité sur les routes, a-t-il prodigué comme conseil.
Par abdoulaye Fall