L’action d’Israël à Gaza après l’attaque du Hamas va “au-delà du domaine de l’auto-défense” et le gouvernement israélien doit cesser “de punir collectivement” les Gazaouis, a déclaré le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi, dans des propos diffusés dimanche.
“L’action d’Israël est allée au-delà du domaine de l’auto-défense” et ses dirigeants doivent cesser de “punir collectivement la population de Gaza”, a déclaré le chef de la diplomatie chinoise à son homologue saoudien Faisal bin Farhan samedi, selon un communiqué de son ministère dimanche.
Plus de 1.300 personnes ont été tuées à la suite de l’attaque de commandos du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre, surtout des civils, dont des enfants, et au moins 120 personnes ont été prises en otage, selon des responsables israéliens.
La riposte israélienne a tué plus de 2.200 personnes, dont plus de 700 enfants, dans la bande de Gaza, un territoire pauvre contrôlé par l’organisation islamiste.
“Les parties ne doivent entreprendre aucune action qui engendrerait une escalade de la situation” a souligné Wang Yi, appelant à l’ouverture de “négociations”.
Plus tôt dimanche, la chaîne de télévision publique chinoise CCTV a annoncé que l’émissaire chinois pour le Proche-Orient, Zhai Jun, se rendrait dans la région la semaine à venir afin de promouvoir un cessez-le-feu ainsi que des pourparlers de paix.
La visite de M. Zhai vise “à coordonner avec les différentes parties un cessez-le-feu, protéger les civils, apaiser la situation et promouvoir les pourparlers de paix”, a indiqué CCTV.
M. Zhai a déclaré que “la perspective d’un élargissement (du conflit) et de son débordement est profondément inquiétante”, selon la chaîne, qui a publié une vidéo d’un entretien avec l’envoyé.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait appelé samedi la Chine à user de son influence pour apaiser la situation au Moyen-Orient.
Pékin entretient de bonnes relations avec l’Iran, dont les dirigeants soutiennent le Hamas. La Chine n’a pas nommé spécifiquement le Hamas dans ses condamnations de la violence, suscitant des critiques de la part de certains responsables occidentaux.
Pékin est “plus influent (au Moyen-Orient) qu’il y a dix ou vingt ans principalement en raison de son empreinte économique mais aussi de son activisme diplomatique”, a expliqué à l’AFP le sinologue Jean-Pierre Cabestan, chercheur associé à l’Asia Centre à Paris.
Mais “ses bonnes relations avec Israël, notamment dans le secteur technologique limitent sa marge de manoeuvre”, a-t-il dit.
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