Les tirs de missiles iraniens du 1er octobre avaient été présentés par Téhéran comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui ont coûté fin septembre la vie à un général iranien et au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Ce dernier, qui a dirigé pendant plus de trente ans le mouvement libanais, entretenait des liens étroits avec l’Iran. Les responsables iraniens avaient aussi justifié cette opération comme une réponse à l’assassinat fin juillet sur leur territoire, imputé à Israël, d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas.
Rappelons qu’Israël a également éliminé Yahya Sinouar le 17 octobre dernier, qui était à la tête du Hamas depuis le mois d’août.
La Maison Blanche réagit
Les frappes d’Israël sur l’Iran constituent “des manoeuvres d’autodéfense”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole de la Maison Blanche peu de temps après ces frappes. Les Etats-Unis ont effectivement été informés par Israël de ces frappes sans être impliqués dans l’opération, apprend-on via l’AFP.
“Nous comprenons que les frappes ciblées d’Israël contre des cibles militaires en Iran constituent des manoeuvres d’autodéfense et viennent en réponse à l’attaque de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1er octobre”, a déclaré Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain.
En Syrie, la défense anti-aérienne intercepte des “cibles hostiles”
La défense anti-aérienne de l’armée syrienne a également indiqué avoir intercepté tôt samedi des “cibles ennemies” dans les environs de Damas, a rapporté l’agence nationale officielle syrienne Sana au moment où Israël disait lancer des frappes en Iran.
“Notre défense anti-aérienne se confronte à des cibles hostiles dans le ciel des environs de Damas”, a précisé l’agence nationale syrienne Sana sur sa chaîne Telegram, après avoir rapporté “des bruits d’explosions” entendues dans les environs de la capitale syrienne.
“L’ennemi israélien a lancé une agression aérienne avec des salves de missiles” tirées depuis “le Golan occupé” contre “des positions militaires dans le centre et le sud” de la Syrie, a précisé plus tard dans la nuit une source militaire citée par l’agence syrienne.