Le malheur ne vient jamais seul “, disait l’adage. Demandez-le aux commerçants et autres marchands ambulants qui squattaient les alentours du tribunal de grande instance. Ils ont tous baissé rideaux, ce mercredi. La tenue du procès de Bougane Gueye Dany est passée par là. Pour des raisons ” sécuritaires ” évoquées, aucune boutique ni aucun étal n’avait été autorisé à ouvrir. Tous ont été sommés de fermer et de vider les lieux. De quoi créer l’ire des commerçants et même des acheteurs. Seuls des pisses copies et des limiers étaient visibles sur les parages.
Si les partisans du Pdg du groupe D-media peuvent jubiler, les commerçants et autres acheteurs du marché central de Tambacounda eux fulminent. Ce mercredi, ils ont été tous contraints de rester chez eux. Des raisons “sécuritaires” leur ont été servies. ” Ce n’est pas du tout normal “, ont rugi la plupart. Nous avons perdu une journée pour rien “. Pourquoi nous exiger de fermer boutique, se demandent-ils. La tenue du procès n’a rien à voir avec notre activité. ” Il y avait beaucoup plus de journalistes et de policiers que de militants et sympathisants “, s’est égosillé, A. N, commerçant au marché central de Tambacounda. Pourquoi nous demander de fermer nos boutiques ? A cause du procès, toute l’économie locale a été mise au ralenti. “Nous avons énormément perdu”, s’est fendu un autre indigné.
Tous les environs du tribunal qui jouxtent le marché central ont été barricadés par les policiers. Obligeant les commerçants du marché central à baisser les rideaux. Ce qui n’a pas manqué d’impacter l’économie locale et contraint les riverains à aller s’approvisionner ailleurs. Et pourtant, beaucoup ont estimé qu’il n’en valait pas la peine. Heureusement que le tribunal a vidé l’affaire une bonne fois pour toute. ” Imaginer que l’affaire ait été mise en délibéré pour la semaine prochaine et qu’il faille à nouveau barricader la zone et contraindre les commerçants et les acheteurs à rester encore chez eux, une nouvelle fois “, s’est exprimé, un riverain.
De toutes les façons, il faut retenir qu’un grand préjudice a été subi par les riverains et surtout les commerçants qui ont fermé les boutiques, malgré eux.
Demain, si de telles mesures devraient encore être prises, il faut bien mesurer les impacts. Et cela, à tous les niveaux.
Par Abdoulaye Fall
