L’activité d’orpaillage clandestin s’étend-il dans le Parc national de Niokolo Koba ? Eu égard du nombre important de personnes interpellées par les agents du parc, l’on tenterait de répondre par l’affirmative. 32 personnes dont la plupart des étrangers, écumaient la partie sud-est du parc. Ces individus pratiquaient l’orpaillage, formellement interdit dans le parc. Ils sont tous arrêtés et seront présentés demain au procureur. L’ampleur des dégâts et le matériel saisi témoignent de la longue présence des délinquants sur les lieux.Par Abdoulaye FALL –
Il y a 4 jours, l’Armée avait démantelé un site d’orpaillage clandestin. Au niveau du Parc national de Niokolo Koba, un autre a été éventré à la suite de la découverte d’une occupation illicite signalée dans le sud-est de l’écosystème qui a poussé les agents en charge de sa protection d’y mener une patrouille. La fouille révélera des conséquences fâcheuses. Des délinquants y pratiquaient l’orpaillage. De manière non autorisée. Ils étaient plusieurs individus sur le site. Une partie difficile d’accès qui nécessite beaucoup de courage et d’efforts. Une manière pour les délinquants de pouvoir mener tranquillement leurs activités illicites. Mais c’est sans compter avec les éléments du Lieutenant-colonel, Paul Maurice Diédhiou, conservateur du parc de Niokolo Koba, déterminés à barrer la route aux délinquants au niveau du sanctuaire de la biodiversité.
D’importants dégâts sont causés dans la partie sud-est du parc, a révélé le conservateur
32 personnes arrêtées
La zone est très élevée, l’accès y est tout aussi difficile. Ça nécessite beaucoup de force pour y accéder. «N’empêche, note-t-il, dès que nous avons reçu les informations et procédé au filage, nous y avons mené une patrouille, très discrètement. Ce qui a permis d’interpeller 32 personnes dont 15 Burkinabè, 9 Maliens et 8 Sénégalais. Beaucoup de matériels ont aussi été saisis. 7 groupes électrogènes, 14 motos, des marteaux piqueurs, des ustensiles de cuisine, entre autres matériels. De quoi féliciter les éléments», martèle le conservateur du parc.
Il enchaîne : «Après leur arrestation, le procureur a tout de suite été saisi. Instruction a été reçue de les conduire à Tambacounda pour les besoins de l’enquête. Actuellement, ils sont tous acheminés à Tambacounda et remis aux pandores pour être entendus.»
Abordant la surveillance, le conservateur a dit saluer les missions conjointes menées avec les autres Forces de défense et de sécurité. Ce qui a eu des impacts positifs sur la sauvegarde du sanctuaire de la biodiversité qui est trop grand avec ses plus de 913 mille ha de superficie à surveiller.
Abdoulaye Fall /
