En visite sur le lieu de l’incendie du marché au poisson de Kaolack : Serigne Mboup se dit rassuré par la proposition des sinistrés pour…

 

 

Seneweb en sait un peu plus sur l’incendie qui s’est déclaré samedi, dans la nuit entre 23h et 00h, au marché au poisson de Kaolack (marché guédj). C’est précisément au niveau du « Pack Bante », situé derrière le marché au poisson et qui fait face à la mer (Téfess), que le feu s’est déclaré avant de se propager sur les lieux. Ici, les flammes ont tout emporté sur leur passage avant d’être maîtrisées par les Sapeurs-pompiers. Des bétails (bœufs et moutons qui étaient élevés sur place par des pensionnaires), des cantines de commerce, des restaurants Maïga, des ateliers de menuiserie, un camion frigorifique contenant du foie importé, entre autres, tous ont été ravagés par les flammes qui étaient d’une rare violence.
 
« Les sinistrés veulent que le site soit assainit et organisé afin qu’ils puissent reconstruire leurs cantines eux-mêmes »
 
Ce dimanche, le maire de la Ville de Kaolack, Serigne Mboup, accompagné de son équipe municipale, s’est rendu sur les lieux du sinistre pour constater de visu l’ampleur des dégâts et rencontrer les sinistrés. Sur place, le premier magistrat de la Ville de Kaolack, accueilli par l’adjoint au délégué du marché et l’ensemble des sinistrés, a visité les lieux et discuté avec les sinistrés pour trouver ensemble une solution concertée et durable.
 
A l’issue de sa visite, le maire s’est dit rassuré par rapport aux discussions qu’il a eu avec les sinistrés, tout en pensant que les autorités étatiques vont accepter ce qui a été dit. Il s’agit de faire appel à un géomètre, un urbanisme et un cadastre pour qu’ils viennent mesurer le lieu du sinistre, faire le morcellement et le plan cadastral et le mettre à la disposition des occupants afin qu’ils puissent reconstruire leur cantine eux-mêmes.
 
Le maire de Kaolack a profité de l’occasion pour lancer un appel pressant au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et au Premier ministre, Ousmane Sonko, pour leur dire que sa commune ne se retrouve pas encore dans la politique général du gouvernement. Pour Serigne Mboup, les marchés sont des lieux qui font beaucoup de rentrées d’argent dans les caisses de l’Etat et celles des communes. Donc, l’Etat ainsi que la commune, doivent les accompagner afin qu’ils participent efficacement à l’économie nationale.
 
Interpellé sur les engagements qu’il avait pris à l’issue de l’incendie qui avait ravagé l’autre partie du même marché il y a moins de deux mois, le premier magistrat de la Ville de Kaolack a fait savoir que sa commune avait fait le plan et le projet de reconstruction. Mais, ajoute-t-il, « quand l’équipe municipale s’est rendue sur place pour clôturer le site, les commerçants ont dit niet ». Et depuis lors, rien n’a été fait.
 
Il signale que le coût du projet était estimé à 300 millions et il était parti voir le ministre du Commerce et le directeur du PROMOGED (Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal : Ndlr) qui était là à l’époque, pour leur dire que sur les 300 millions, la mairie peut donner la moitié. Mais, ces derniers avaient demandé d’attendre le vote de leur budget.
 
Le maire de Kaolack a, par ailleurs, précisé que sa commune n’a jamais détruit un marché dans la ville. Elle a juste essayé de trouver une voie de contournement qui existait mais qui est aujourd’hui occupée par des commerçants. En effet, après une sommation du préfet pour libérer la voie, la mairie est venue avec ses engins pour déguerpir les occupants.
 
L’adjoint au délégué dudit marché, qui s’est réjoui de la visite du maire, a expliqué que les dégâts sont trop importants (plus de 200 cantines) et sont estimés à des dizaines de millions. Selon lui, les discussions entre eux (les sinistrés) et le maire ont été fructueuses et les solutions trouvées seront formulées et portées à la connaissance du grand public, dans la semaine prochaine.
 
Toutefois, l’adjoint au délégué soutient que le plus important et urgent, c’est d’assainir le lieu du sinistre et l’organiser afin qu’ils puissent le reconstruire et poursuivre leurs activités le plus rapidement possible. A l’en croire, cette partie du marché est une zone criminogène où fréquentent des bandits et des criminels de grand chemin.
 
Par rapport à la cause de l’incendie, l’adjoint au délégué soutient que c’est la négligence de l’homme, sans connaître l’origine du feu. Parce que, ajoute-t-il, « il y a des gens qui préparent du thé et des gens qui font de la grillade de poissons, pendant la nuit. Il y a également les branchements anarchiques d’électricité ».
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