Être président de l’ONCAV ne veut pas dire être le président de la république encore moins le premier des sénégalais, du moins je le pense bien. Il est bon de le rappeler à l’actuel président de l’ONCAV, le sieur Amadou Kane.
Ces temps-ci, l’on a noté beaucoup de sanctions de la part de la structure qu’il dirige, sur des gens. Celle infligée au coach du Yakar en est la plus illustrative. C’est après avoir usé d’un droit que lui confère la constitution et pour lequel beaucoup d’organismes et organisations se sont battus, qu’il a subi le glaive des navétanes, inadmissible ! La liberté d’expression est chez nous sénégalais, un principe inaliénable que personne ne voudrait perdre, quitte à y laisser les yeux. Le coach du Yakar en a pourtant fait les frais et laisser des plumes, dans un pays aussi démocratique que le Sénégal, et personne ne s’en est ému, excepté la presse. Raison pour laquelle d’ailleurs, les gratte-papiers que nous sommes, avons été assignés devant huissier, pour répondre de la convocation de Amadou Kane qui nous aurait demandé des comptes sur les papiers que nous avons publiés et concernant toujours l’affaire de ce même coach.
Mon confrère Boubacar Tamba, administrateur et rédacteur en chef du site www.tambacounda.info a raison de dire : de quoi est-ce a peur le « puissant » Amadou Kane?.
Qu’il se détrompe et sache qu’il ne nous impressionne point. Nous avons le devoir et même l’obligation de rendre compte aux populations et, inchallah, nous le ferons toujours de manière juste et vraie, quoiqu’il puisse advenir. Cette tyrannie à outrance ne nous ébranle guère. Que l’on se ressaisisse et revienne sur terre car, pour nous pisse-copies, qu’il pleuve, vente ou neige, nous dirons les choses telles quelles, sans crainte ni peur. Nous avons opté d’informer nos concitoyens, nous le ferons le plus fidèlement et le plus loyalement possible. Pourquoi c’est seulement dans les navétanes que l’on terrorise les « sujets » faibles ou qui se veulent ainsi parce que la nature et la constitution leur ont tout donné pour être libres et forts.
Il faut que nos concitoyens fassent siens les enseignements de Jean Marc Ela, dans le cri de l’Homme africain qui dit : «Il faut, en effet, que quelques-uns assument les questions et les drames d’un groupe et réveillent l’ensemble sur les injustices de dedans et de dehors.» Monsieur le coach du Yakar l’a fait.
Pour terminer, j’en viens à la convocation qu’Amadou Kane m’a envoyée pour répondre devant le CD de l’ONCAV. D’emblée, je réponds avec dignité que je ne déférerai jamais à une convocation de cette structure qui n’a aucun pouvoir ni emprise sur moi. Je le ferais si seulement, elle émanait de Youssouf Sarré, coordonnateur de l’agence régionale de la case des tout-petits. Mais pour des personnages pareils, je suis vraiment navré. Et mieux, en vertu de quoi, s’arrogeraient-ils, de ce pouvoir pour me convoquer devant un CD que j’ignore. Qu’ils abattent encore leur couperet sur moi, peut-être que cela fera de sorte que je ne perçoive plus mon salaire ou que je sois viré de ma fonction. Je ne vis pas des navétanes et j’ai, après mission terminée, tourné le dos à ce mouvement que je respecte tant, pour m’avoir beaucoup appris et guidé. « On ne doit pas vivre des navétanes mais plutôt les servir ». Si vous me voyez déférer à votre convocation, c’est peut-être en compagnie de Bob Marley. Chers dirigeants dans la tragédie du roi Christophe, l’on nous enseignait qu’ « on ne crée pas un arbre mais on le plante, on ne lui extrait pas non plus les fruits, mais on le laisse porter ». Méditons ensemble !
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /