Au cours d’un séjour à Tambacounda, une délégation de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté a rencontré le procureur et le régisseur de la Mac, suite à la mort d’un détenu lors de la mutinerie du 5 octobre dernier.
Pour Thieyacine Fall, secrétaire générale de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, « ce qui s’est passé à Tambacounda est regrettable et pourrait se répercuter sur l’étendue du territoire national. Nous regrettons ce décès et nous présentons nos sincères condoléances à la famille éplorée ».
La délégation était venue s’enquérir des conditions dans lesquelles les détenus vivent et le personnel pénitentiaire travaille. « Nous sommes à Tambacounda sur instruction du président de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, en compagnie de Abdoulaye Sèye du haut-commissariat des Nations unies, de Pape Samba Diouf de la Fondation Frédéric Neueman, de Omar Diallo du Comité sénégalais des droits de l’Homme », a souligné M. Fall.
Les conditions de la prison, a-t-il avancé, ont été déjà mises au-devant de la scène par le président de l’Observatoire et avant lui, le ministre de la Justice. De même, un atelier national sur la situation carcérale a été organisé. Ainsi, a-t-il souligné, l’attention des autorités a été attirée sur l’état de surpeuplement des prisons sénégalaises. Un climat qui déteint sur les conditions générales des prisons, dans les domaines de l’alimentation, de la santé, de l’hygiène des détenus, ainsi que sur les rapports entre gardiens pénitentiaires et détenus.
Selon le Sg de l’Observatoire, le surpeuplement des Maisons d’arrêt et de correction crée un déficit réel du personnel pénitentiaire. « Les ratios internationaux ne sont pas respectés et cela déteint sur les conditions des prisons en général. Cette problématique a été relevée lors de l’atelier national où un état exhaustif des lieux a été fait », a rappelé Thieyacine Fall.
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