La zone d’intervention, à Bakel, de la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED) pourrait nourrir toute la région de Tambacounda (est), si moins d’un tiers seulement de son potentiel de 24.000 hectares était exploité, a indiqué son directeur général Samba Kanté.
“Bakel peut nourrir au-delà de Bakel, la région de Tambacounda”, a-t-il dit M. Kanté qui prenait part mardi à un CRD délocalisé à Bakel et consacré au diagnostic des contraintes et des propositions de solutions dégagées.
Selon lui, l’ambition du Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR) est de faire en sorte que certaines zones géographiques, dont Tambacounda, deviennent autosuffisantes en riz. De cette manière, un surplus serait dégagé vers les autres régions du pays.
Présidé par l’adjoint au gouverneur en charge du développement, cette rencontre avait enregistré la participation d’organisations de producteurs, du responsable du Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR), Waly Diouf, de chefs de services techniques, entre autres.
“Il y a un potentiel de 24.000 hectares (sur) lesquels 3.500 sont aménagés, dont 2.500 dont on peut espérer l’exploitation”, a indiqué le directeur général de la SAED.
De ce fait, “il reste plus de 20.000 ha (non aménagés), alors que les calculs ont montré qu’il suffit de cultiver 7.400 ha pour nourrir toute la population de Tambacounda qui est de 600.000 (habitants) à raison de 74 kilos par tête d’habitant”, a-t-il poursuivi.
“Le potentiel est là. J’avoue que j’étais très septique lors de ma première visite, (mais) lors de la deuxième, je commençais à y croire, à la troisième aujourd’hui, je suis sûr”, a indiqué M. Kanté. Il s’est étonné du retard enregistré par Bakel dans ce domaine, en comparaison des autres zones d’intervention de la SAED, alors que ce département dispose des mêmes facteurs de production que sont l’eau, la terre et la main d’œuvre.
Situé sur le fleuve Sénégal, “Bakel peut faire deux cultures, voir une triple-culture”, a fait valoir le le DG de la SAED. Il a toutefois relevé que la zone reste confrontée à un ensemble de contraintes, dont le manque d’aménagements, la mauvaise qualité de ceux existants, la divagation des animaux, entre autres.
Il a évoqué, par ailleurs, un ensemble de programmes en cours et d’autres en perspective pour faire éclore le potentiel de Bakel. Il s’agit notamment du Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS), qui y est en cours de réalisation pour l’aménagement de 1000 hectares.
S’y ajoute la réfection de 549 ha de périmètres irrigués villageois (PIV) inondés et la remise en état d’une station pour 206 ha, sans compter la mise en oeuvre du Programme d’appui a la sécurité alimentaire et a l’élevage (PASAEL) pour la réfection de 500 ha et la dotation d’équipements.
Le Fonds de maintenance des périmètres irrigués villageois (FOMPI), d’un montant de 71 millions de francs CFA travaille également à la réfection de 450 ha.
En perspective, il est prévu pour le département de Bakel, dans le cadre d’un programme indien, l’aménagement de 1.150 ha pour la riziculture et de 2.116 ha pour la polyculture, a noté Samba Kanté.
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