Festival Rencontres Henri Langlois, attentes des nouveaux élus des sénégalais de l’extérieur et vie de l’association, Makhtar Sarr, nouveau président de l’association des sénégalais de Poitiers dit tout. Sans langues de bois. Micro Makhtar!
Makhtar Sarr avec le réalisateur portugais Pedro de Ressende, un talent à découvrir
Tambacounda.info : Avant de nous parler des la vie de votre association , quel bilan tirez-vous et le cadre de votre participation au festival international des Rencontres Henri Langlois, dédié aux écoles du cinéma?
Makhtar Sarr ( Visiblement satisfait) : “De ma participation aux Rencontres Henri Langlois, j’en ai tiré que du bonheur! J’ai participé à ce festival en tant qu’étudiant en Licence de sociologie pour expérimenter l’option “Parcours Métiers du journalisme et de la communication” de l’Université de Poitiers. Une occasion pour moi et tous les autres membres du comité de rédaction de SRIPT, le journal du festival, édité quotidiennement de couvrir en temps réel le festival, de faire des articles et des reportages à la fois instructifs et formateurs dans le cadre de mes études et de mon projet professionnel que je veux mener dans le journalisme. Donc, une expérience positive qui m’ a permis de couvrir et de rencontrer des réalisateurs et des acteurs du cinéma international, comme le réalisateur portugais Pedro de Ressende de l’univerdité du Texas. Cette participation a été importante pour moi qui veut faire du journalisme mon futur métier. Avec cette expérience, j’ai vêcu en direct ma passion. Sur le plan pédagogique, j’ai pu passer de la théorie à la pratique, en respectant toutes les exigences du métier, à savoir la gestion réel du temps, la rigueur, l’écoute, la patience et surtout l’esprit d’équipe, qui sont parmi d’autres, des éléments fondamentaux dans l’exercice de la profession. En bref, c’est un un vrai stage avant l’heure”
Tambacounda.info : Comment va l’association des sénégalais de Poitiers?
M.S : ” L’association des sénégalais de Poitiers qui existe depuis bientôt une vingtaine d’années se porte bien. Avec des activités annuelles bien ciblées et des objectifs bien définis : à savoir faire connaître non seulement la culture sénégalaise, mais surtout se faire rencontrer les sénégalais, défendre les intérêts des sénégalais de Poitiers par les moyens légaux existant pour toutes les autres associations culturelles et développer l’ entraide entre les compatriotes, à travers des actions de solidarité. Me concernant, je viens juste d’être élu président, et, à l’heure actuelle, avec le bureau, on prépare la soirée du réveillon, histoire de nous rencontrer entre compatriotes et tous nos amis français, africains, anglais, espagnol… pour passer ensemble une belle soirée de fin d’année, festive et conviviale. Après les fêtes nous mettrons en route nos activités culturelles et sportives. Avec un seul et unique objectif: consolider et renforcer les acquis, en y apportant beaucoup d’innovation pour mieux faire bouger les lignes aussi bien sur le plan local, régional, national et pourquoi pas sur le plan international. En attendant, je demande à tous les sénégalais et à leurs amis de venir participer à la tradition soirée- spectacle de la téranga, que beaucoup d’associations poitevine nous envie. Avec une légère avance, je profite de l’occasion pour souhaiter aux uns et au autres; une bonne année. Pleine d’espoir et d’espérance! “Venir rencontrer la diaspora sénégalaise en régions”
Tambacounda.info : Qu’est-ce – qu’une association comme l’ASEP peut-elle attendre du ministre et/ou du député des sénégalais de l’extérieur?
M. S ( Un brin syndicaliste): “Rien! Non, je rigole! On attend beaucoup d’elles. On attend d’elles des choses concrètes. Par exemple, on attend des autorités, élues ou nommées pour servir les sénégalais de l’extérieur (SDE), qu’elles viennent nous voir en province, pour mieux s’enquérir de nos conditions de vie et d’existence. A défaut d’initier des rencontres périodiques avec les sénégalais dans les régions, pour mieux s’enquérir de leurs conditions de vies, d’études, de travail et de leurs projets. Car tous, ont des projets de développement économiques ou d’actions de solidarité pour contribuer au développement du Sénégal. Les sénégalais de l’extérieur ne se limitent pas uniquement à Paris ou dans les grandes métropoles françaises, ils sont nombreux dans les villes moyennes, et, toutes sont à 1h 30 en TGV de Paris.Ils sont nombreux dans les villes moyennes comme Poitiers, Limoges, Angers… et, ils sont des choses à dire ou à proposer. Si je prends mon exemple, j’avais collecté beaucoup de matelas pour venir en aide aux inondés de Dakar, mais par manque de moyens , je n’ai pas pu les envoyer au Sénégal. Je n’ai pu avoir aucun contact efficace pour me soutenir mon geste solidaire. Donc, on attend les responsables des SDE sur le terrain. Malheureusement, je constate que le Sénégal a un vrai problème d’accompagnement de nos compatriotes de la diaspora. C’est une réalité longtemps décriée. Il faut que le gouvernement implique davantage les sénégalais de l’extérieur dans les politiques publiques, en les associant davantage dans toutes les politiques de développement économiques. Il faut que les politiques comprennent qu’un ministère des Sénégalais de l’extérieur doit être un ministère purement technique et non idéologique. Le député des sénégalais de l’extérieur doit défendre tous les dossiers de la diaspora et organiser des rencontres périodiques et itinérantes à l’intérieur de la France pour rendre compte de ses actions et recueillir les attentes des compatriotes. En attendant de voir le contraire, on continuent à refaire les mêmes erreurs. Comment peuvent- ils savoir la vie quotidienne ou les situation administratives, économiques, sanitaires, scolaires , universitaires de la diaspora sénégalaise en restant au Pays ou en cantonnant leurs rares visites uniquement à Paris, Marseille ou Lyon? Une fois sur le terrain, je pense qu’elles pourront mieux s’informer sur les différents cas : ceux qui doivent être aidés pour un éventuel retour au pays, ceux qui ont développé des activités économiques ou ceux qui ont besoin de coup de pouce pour mener leurs projets économiques et/ou de solidarité. Ainsi, ils pourraient savoir ceux qui veulent rentrer et qu’il il faut les aider à rentrer. Ceux qui qui ont développé des choses intéressantes et qui n’ont besoin que d’une aide soit administrative ou financière pour faire aboutir leurs projets économique ou de solidarité. Bref, il est temps d’impliquer concrètement et franchement les émigrés dans toutes les politiques publiques d’investissement et de développement de notre pays»
Lamine Camara depuis Poitiers / Tambacounda.info /
+ d’infos: ASEP- Réveillon de la Téranga – Salle Multimédias Bât A Résidence Descartes- Makhtar Sarr: 06-87-75-63-17