Au cours d’un point de presse tenu dans un Fast Food de la place, le coordonnateur national des vélos taxis du Sénégal (VTS) a évoqué la situation des engins deux roues dans la ville de Tambacounda et dans le pays de manière générale. D’après les chiffres avancés par Adama Soumaré, ça roule vite trop vite dans l’univers des motos taxis communément appelés Jakarta.
Adama Soumaré, le coordonnateur national des vélos taxis du Sénégal (VTS) qui tenait un point de presse a profité des micros tendus, pour faire une situation des VTS. Selon lui, en ce moment-ci, plus de vingt mille motos taxis roulent sur l’étendue du pays. 23.850 motos deux roues constituent le décor de 23 villes du pays avec les « Jakarta ».
Aujourd’hui, poursuit Mr Soumaré, ce trafic interurbain assuré par les motos « Jakarta », se pratique dans presque tout le pays, excepté quelques localités qui tardent encore à s’y lancer. En plus, pour vanter leurs activités, Adama Soumaré soutient que les vélos taxis proposent une alternative à la voiture, beaucoup plus cher et pas à la portée de toutes les bourses. « Avec 200f, les VTS vous emmènent là où vous voulez dans la ville, contrairement aux taxis jaune-noir qui eux privilégient des axes et sont trop chers », martèle Adama. Toutefois, « ils constituent de véritables cercueils ambulants », rétorquent les usagers. « Il ne se passe pas une seule journée, sans que les « Jakarta » ne se signalent par un accident », confirme A. Diallo, usager des VTT. « C’est l’une des raisons principales qui fait que les gens veulent mettre un terme à ces « motos tueuses », renchérit un quinquagénaire interrogé par nos services ».
Pour répondre à ce problème, le coordonnateur national soutient qu’ils sont conscients de cette situation mais, sont dans une logique d’assainir le secteur. Auparavant, dira-t-il, prenant l’exemple de Tambacounda, « tous les vélos taxis étaient identifiés et avaient une plaque de reconnaissance. Mais du fait d’une guerre que nous menait l’ancienne équipe municipale, cela n’a pas prospéré », soutient le coordonnateur national. Aujourd’hui, rassure-t-il, « sur les 23.850 motos en circulation dans le pays, 2.147 d’entre elles sont identifiées et ont reçu leurs plaques d’immatriculation. 8.247 conducteurs de ces même engins à deux roues sont aujourd’hui titulaires de permis de conduire de la catégorie requise pour ce transport, en plus, 1.136 motos sont assurées. Cela montre nettement que nous avons envie de nettoyer et même d’encadrer le secteur », clame Adama Soumaré. « Nous avons commencé à nous conformer aux normes établies par le code et sous peu, si nous avons l’accompagnement des autorités, tout se passera comme sur des roulettes », rassure-t-il.
Une grosse perte pour la municipalité de Tambacounda.
Le coordonnateur national des VTS a fustigé le manque d’accompagnement des autorités dont ils sont victimes. « Les autorités ne nous ont pas aidés dans ce que nous faisons », a-t-il déploré avant de poursuivre « pourtant, c’est dans leur intérêt de nous aider et de nous accompagner. Aujourd’hui, à Tambacounda, 1.192 vélos taxis y sont en circulation, après moins de deux ans que le phénomène des vélos taxis y est lancé. Mais, jusque là, aucune autorité municipale n’a daigné s’intéresser à ce que nous faisons. Et pourtant, il y va de leur propre intérêt car, chaque moto aurait dû payer une taxe municipale mensuelle d’au moins 3.000f. Et cela pourrait contribuait au développement de la mairie et de la ville. Imaginez, 3.000f multipliés par le nombre de motos qui dépasse le millier », c’est une manne d’argent que perd la mairie sans s’en rendre compte ».
Il termine en lançant un appel aux autorités locales du pays en général, à mieux s’intéresser à ce secteur du transport qui pourrait leur rapporter des devises importantes.
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /