A Kahène, chef lieu de la communauté rurale du même nom, la vie semble s’arrêter. Dans cette localité située à un peu plus de 150 km de Tambacounda, il n’y a jusqu’ici pas d’électricité, l’accès est plus qu’éprouvant et la téléphonie mobile y est un luxe. Les populations l’ont de vive voix décrié face à la 8e vice présidente de l’assemblée nationale.
Yaye Awa Diagne a eu droit à un accueil chaleureux à Kahène où elle était venue présider la finale de la zone 6, mais elle a aussi entendu les complaintes des populations. C’est d’abord Mamadi Thiam qui est monté au créneau pour signifier, de façon diplomatique, toutes les peines qu’éprouvent les populations de cette communauté rurale. « L’accès à Kahène est assimilable à déplacer des montagnes, les axes Kahène/ Koungueul et Kahène/Koumpentoum sont dans un état chaotique, les jeunes n’ont pas d’emploi, les étudiants ressortissants de la zone broient du noir dans les différentes universités, les femmes souffrent du fait d’un manque de financements pour leurs activités génératrices de revenus, l’électricité et le réseau de téléphonie mobile sont encore un luxe » a-t-il déclaré pour le déplorer avant de solliciter le concours des pouvoirs publics par le truchement de leur illustre hôte du jour. A sa suite, les jeunes étudiants et les femmes poseront les mêmes problèmes et diront pouvoir compter sur la disponibilité de Yaye Awa Diagne pour leur résolution. La 8e vice présidente de l’assemblée nationale soutiendra prendre son bâton de pèlerin, lui et son collègue Oumar Sy, pour tambouriner sur les portes des différents ministères dans l’optique de trouver des solutions à ces difficultés. Ella a ores et déjà promis de s’en ouvrir au ministre des infrastructures pour inscrire le cas de Kahène parmi les priorités dans le cadre du programme national de construction de pistes rurales. S’agissant des fonds destinés aux femmes, Mme Diagne évoquera les cas des fonds Taïwanais et de la Banque islamique de Développement qui pourraient être levés, mais invitera les femmes à s’organiser en entités économiques. Elle a offert à des groupements de femmes de Loumbi, Koumpentoum et Kahène du matériel de cuisine pour grandes cérémonies. Pour le reste des problèmes, la coordinatrice régionale des femmes de l’Apr laissera entendre qu’il faut que ses camarades remportent les prochaines consultations locales et ils auront ainsi toute la latitude de concevoir pour les populations, un programme d’investissement tenant en comte toutes ces difficultés.
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