Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’Otan, a mis en garde contre toute ingérence militaire. Dans l’est de l’Ukraine, une nouvelle ville, celle de Marioupol, fait maintenant l’objet des visées de militants pro-russes.
«Je suis extrêmement préoccupé par la nouvelle escalade des tensions et par les violences concertées dans l’est de l’Ukraine», a déclaré M. Rasmussen dans un communiqué. Il a dénoncé «la réapparition d’hommes masqués avec des armes russes et des uniformes russes sans insignes, comme lors de l’annexion de la Crimée» et «cela est un développement grave».
«J’appelle la Russie à apaiser les tensions et à retirer les très nombreuses troupes, notamment les forces spéciales présentes dans les zones proches de la frontière» avec l’Ukraine, a-t-il dit. «Toute nouvelle ingérence militaire, sous quelque prétexte que ce soit, aura pour conséquence d’isoler davantage la Russie sur la scène internationale», a encore martelé le secrétaire général.
Marioupol cible des pro-russes
Sur le terrain, des séparatistes pro-russes se sont emparés dimanche de l’hôtel de ville de Marioupol, une autre localité située dans l’est de l’Ukraine, sur la mer d’Azov, selon des médias locaux.
Les contestataires ont pénétré dans le bâtiment à la suite d’une manifestation qui a rassemblé un millier de personnes pour réclamer la création d’une république séparée dans l’est de l’Ukraine, toujours selon les médias locaux.
La police n’est pas intervenue pour les bloquer. Ils ont ainsi pu entrer à l’intérieur de la mairie, ont abaissé le drapeau ukrainien et dressé des barricades autour du bâtiment, a déclaré un reporter du journal «Priazovsky Rabochy».
(ats/Newsnet)