Les chauffeurs de la gare routière de Kédougou ont menacé, en début de semaine dernière, de paralyser le secteur du transport dans la localité. Ils fustigent le non-respect des dispositions du règlement intérieur qu’ils ont établi pour le choix des électeurs en vue de l’élection du président de la gare routière et la mise à l’écart de certains de leurs camarades dans le processus électoral.
Explicitement, seuls les chauffeurs ayant le permis de transport en commun ont été les seuls désignés (par le président sortant) pour participer à l’élection du président de la gare routière de Kédougou prévue en fin avril. Alors que « nous tous, ceux qui ont le permis de conduire poids lourd, léger et le permis de transport en commun, nous nous acquittons de nos cotisations pour le fond de roulement de la gare routière », a fait savoir Pape Oumar Diallo, leur porte-parole.
C’était lors d’un point de presse qu’ils ont tenu à cet effet. En outre ces chauffeurs ont expliqué avoir mis en place un Gie dénommé « Kawral chauffeurs de Kédougou » afin de se formaliser. «Auparavant, nous travaillions dans l’informel. Nous avions compris que cela ne nous était pas profitable.
C’est ainsi que nous avons pris les dispositions pour nous formaliser en élaborant un règlement intérieur afin de rassembler tout le monde », a-t-il ajouté. En clair, ces chauffeurs fustigent le fait qu’« on écarte certains chauffeurs pour le vote. Nous refusons la division et il y a des candidats qui ne sont pas de Kédougou », ont-ils fait comprendre.
En effet, ce règlement prévoit certaines dispositions pour devenir président de la gare routière; à savoir être un chauffeur natif et résident à Kédougou, être âgé entre 27 et 47 ans », a souligné leur porte-parole Pape Oumar Diallo. Ces chauffeurs unis autour du Gie «Kawral chauffeurs de Kédougou » ne voient aucune différence entre les différences catégories de chauffeurs. Ainsi, ils veulent que tout chauffeur titulaire d’un permis de conduire puisse voter et que tous les candidats soient des chauffeurs qui résident à Kédougou. Ils ont expliqué cet engouement pour le garage du fait de l’évolution et de l’augmentation sensible de la demande en déplacement. «Occuper le poste de président de la gare routière aiguise beaucoup d’appétit», a affirmé Pape Oumar Diallo.
Mais, «nous n’allons pas céder et nous sommes prêts à réagir autrement en paralysant le transport. On doit respecter toutes les dispositions prises par le Gie «Kawral chauffeurs de Kédougou » qui compte présentement 400 membres. Nous sommes des chauffeurs jeunes et compétents. Nous n’avons que la gare routière. Si on exclut les autres catégories de chauffeurs du vote, il n’y aura pas de l’élection », a souligné Pape Oumar Diallo.
De son côté, Moctar Diallo du regroupement des chauffeurs de Kédougou a souligné que c’est une gare routière mixte et qu’« avec la décentralisation, nous n’accepterons pas que quelqu’un de l’extérieur vienne diriger la gare. Chaque région doit avoir son propre règlement et nous lançons un appel aux autorités sur la situation car nous ne voulons pas de violence ni de problème », a-t-il estimé.
Amadou Diop / Lesoleil.sn /