Le marché « marinière » de la commune de Tambacounda, le plus important de la localité, a été en partie ravagé par un gigantesque incendie mardi 15 avril. Confrontés à la pénurie d’eau, les sapeurs-pompiers ont été aidés par le service des eaux et forêts qui ont mis près de 3 heures avant de circonscrire le feu. Mais, il était déjà assez tard pour de nombreux commerçants qui ont regardé impuissants leurs boutiques partir en fumée.
Ce mardi aux environs de 18 heures 45 minutes, des commerçants, jeunes pour la plupart, se sont retrouvés autour du marché « marinière » situé au quartier Pont où des barricades ont été érigées pour empêcher tout accès. Certains sont venus pour voir si leur boutique a été épargnée par les flammes ou s’il en reste quelques articles. Mais beaucoup d’autres ne se font pas d’illusions. Ils savent déjà qu’ils ont tout perdu. Alors que les sapeurs-pompiers se débattaient avec le feu, nombre d’entre eux ont tenté de sauver des flammes ce qui pouvait l’être. Mais le feu s’est si vite propagé avec l’aide du vent chaud et sec qui soufflait ce jour, plusieurs compartiments du marché ont été entièrement ravagés.
Pendant plusieurs heures, les alentours du marché donnaient l’air d’un «onze septembre» à l’échelle Tambacoundoise. C’était la panique, le désordre, la frayeur… Les occupants du marché couraient dans tous les sens qui pour sauver leurs marchandises, qui pour retrouver les siens. Les riverains du marché ont vite baissé rideaux pour se réfugier plus loin. Les forces de sécurité tentaient de mettre de l’ordre pour permettre aux sapeurs-pompiers de travailler tranquillement. Mais ces derniers peu nombreux et sous-équipés, malgré les renforts de leurs collègues, ont eu du mal à circonscrire le feu. En fait, quelques temps seulement après leur arrivée sur les lieux, les soldats du feu se sont retrouvés sans eau. Leurs camions se sont vite vidés et les bouches d’incendie ne contenaient pas d’eau. Ils se sont démenés durant.
3 heures pour maîtriser l’incendie
Une situation qui s’explique par le manque d’eau que connaît le marché et le courant électrique a été tout de suite coupé dans tout le quartier pour être dirigé vers le secteur du marché. Mais compte tenu de la pénurie, la pression restait faible. Il a donc fallu recourir à des camions citernes du service régional des eaux et forêts. Même avec l’eau, beaucoup de temps permettra aux camions citernes de pénétrer dans la zone d’incendie. Les allées du marché étant obstruées par des boutiques et étals installées de façon anarchique, les sapeurs-pompiers ont dû d’abord dégager des voies de passage à l’intérieur du marché. Pour tout cela donc, il a fallu près de trois heures avant de maîtriser l’incendie. En attendant le bilan dont on imagine que les dégâts se chiffreront à une trentaine de millions de francs CFA, on se pose des questions sur l’origine du feu.
Selon les premiers témoignages, le feu a été provoqué par un soudeur métallique qui menait des travaux dans une boutique d’un commerçant.
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