
A Ndjimbé les émigrés multiplient la réalisation d’infrastructures sociales de base. Ils ont presque bouclé la construction du Collège d’Enseignement Moyen. Ce sont ainsi 3 salles de classes, un bloc administratif, des toilettes pour le personnel et les élèves qui viennent ainsi d’être érigés dans ce village du département de Bakel. Pour la réalisation de ce bijou, 34 millions de nos francs ont été mobilisés par les fils de Ndjimbé qui vivent très loin de leurs parents. Seulement, cette contré reste toujours coupé du reste du département pour défaut de piste de production. Il est facile de voir un producteur d’oignon perdre 1000 sacs faute de possibilité d’écoulement vers les marchés. Et à Ndjimbé, pas de salle de conservation de cet oignon. Les pauvres producteurs sont obligés de mettre leur marchandise pourrissable à même le sol. Les populations réclament alors la construction d’infrastructures pour la conservation de ce produit, de l’électricité. Ici, pas de possibilités d’évacuation des malades plus particulièrement les femmes pour des accouchements. Et avec l’hivernage qui s’installe, pour aller au poste de santé le plus proche, il faut prendre obligatoirement une pirogue car le village devient une sorte d’île, encerclé par les eaux de pluie. Pire, pour moudre le mil, les braves femmes de Ndjimbé sont obligées de se rendre au Mali et pourtant cette contrée n’est qu’à 25 km de Kidira, le long de la Falémé.
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