Le torchon brûle entre les inspecteurs de l’éducation et de la formation et l’administration territoriale de Koumpentoum. A l’origine, le préfet refuse depuis quelques temps de signer les ordres de mission de leurs collègues de Koumpentoum pour leur déplacement dans l’intérieur du pays. Abracadabrant, dira leur porte parole.
Les inspecteurs de l’éducation de la zone sud-est (Tambacounda, Bakel, Kédougou, Koumpentoum, Kaffrine et Malème Hodar) et le préfet de Koumpentoum ne conjuguent pas le verbe au même temps. Depuis quelques temps, le refus catégorique du préfet de signer les ordres de mission de leurs collègues de Koumpentoum irrite les inspecteurs. Présents à Tambacounda ce lundi pour une formation sur le (PAQUET) programme d’amélioration de l’équité de la qualité et de la transparence, les 66 inspecteurs de l’éducation et de la formation de la Zone sud-est ont boycotté la première journée de formation qui leur est dédiée, constate-t-on au conseil régional de Tambacounda. Et ce boycotte sera lourd de conséquences quant on sait que cette formation est destinée à capaciter le corps de contrôle pour mieux former les enseignants à la base sur la lecture, fulmine bave à la bouche monsieur Djibel Ndao, inspecteur à l’IEF de Bakel et porte parole du collectif. A l’en croire, le préfet leur manque des égards et n’a aucune considération pour leur corporation. Des collègues de Koumpentoum qui devaient prendre part à la formation sur le relèvement du niveau des élèves en lecture se sont vu refusés la signature de leur ordre de mission par le préfet, renchérit le porte parole du collectif. Et cela depuis deux ans d’ailleurs, martèle-t-il désappointé. Ce qui a crée cet état de fait qui, si l’on y prend garde, va certainement empêcher la tenue de toute la session de formation, en attendant les conduites à tenir. Djibel ajoutera au nom de ses collègues, que tant que le préfet de Koumpentoum restera cramponné sur sa position, ils ne suivront pas la formation, vocifère-t-il très coléreux. Avant de se demander si ce dernier, n’est pas régit par les mêmes dispositions que ses collègues préfet du reste du pays qui, sans problème, signent leurs papiers dans les autres circonscriptions. « Je constate très amèrement que ce préfet signe selon ses humeurs les papiers qui lui sont soumis », se désole Djibel Ndao. Du fait de sa seule négligence, voilà que nous venons de perdre une journée de formation dont la finalité est de permettre à former après, les maires craies en main afin qu’ils puissent aider leurs élèves à mieux lire et comprendre par la suite les messages écrits. Par solidarité de corps, assène cet inspecteur, nous refusons ce genre de comportement, aux antipodes des normes établies. Pour terminer, il appelle les autorités à prendre leur responsabilités car, eux ils en ont déjà pris les leurs, crache l’inspecteur Ndao visiblement à bout de nerfs. Tant qu’il n’entendra pas raison, nous continuerons la lutte, rajoute Ndao. Et si demain, les collègues de Koumpentoum ne seront pas là, la session de formation n’aura pas lieu crache-t-il sur les micros.
Joint au téléphone, le préfet de Koumpentoum balaie d’un revers de main les accusations portées sur lui. Je n’ai reçu aucune convocation, a-t-il servi comme réponse. Je l’ai toujours dit pour une convocation émanant de l’IA, il doit me parvenir par la gouvernance sinon, je ne signerai pas. Et pourtant, les inspecteurs ont bel et bien dit avoir envoyé les correspondances via la gouvernance. De toutes les façons, la mise en œuvre du nouveau programme (le PAQUET) tant vanté par les autorités centrales peine à être effective dans cette partie du pays, du fait d’une guéguerre entre les IEF et le préfet de Koumpentoum.
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /