Tambacounda : la directrice de la garderie Gagny Sow, une véritable «Amy» de la petite enfance.

La dame Amy Ndongo de la garderie d’enfants communautaire Gagny Sow sise au quartier Abattoirs, est une véritable fée. Née il y a de cela bientôt soixante-dix saisons, la dame n’a de passion que pour le plein épanouissement des enfants. A travers la structure de développement intégré de la petite enfance qu’elle a créée dans son quartier, elle veut montrer qu’on peut être femme africaine et avoir une mentalité de gagnante. En ce 8 mars, nous lui avons rendue visite et l’avons trouvée au milieu de ses enfants qui constituent sa seconde famille.

Entourée des mômes qui l’aiment et l’admirent, Amy n’est plus aujourd’hui « Ndongo » (élève) mais bien sûre « maîtresse » dans le secteur de la petite enfance qu’elle connait maintenant parfaitement. Depuis 1988, elle s’active dans le secteur et ne cherche que l’épanouissement des petits enfants qu’elle aime et affectionne tant. Son ambition, faire des tout-petits, de vrais citoyens, bien formés et conscients du devenir de leur nation. Le secteur de la petite enfance, elle s’y connait pour y avoir blanchi sous les harnais. Dans son école, le sérieux, le travail bien fait, l’ordre et la discipline sont les maitres-mots. Cependant, la bonne dame dit jusque-là peiner à avoir une reconnaissance de sa structure malgré les différentes générations qui s’y sont succédé. « J’ai juste une autorisation d’ouvrir une école mais pour ce qui est de la reconnaissance, je tarde encore à la décrocher, malgré les multiples démarches entreprises. C’est aujourd’hui le cri de cœur que je lance pour espérer avoir soutien et aide auprès des autorités compétentes », râle l’Amy des enfants. Toutefois, elle confie engagée que cette situation « n’a pas fait que l’amour que je porte pour les enfants depuis lors ne cesse d’augmenter. Je continuerai, tant qu’il me restera un seul souffle de la vie, de chérir les enfants et de leur apporter aide et assistance. Les tout-petits font aujourd’hui partie de moi et de mon existence. Grâce à eux, l’enseignement est devenu chez moi une passion qu’explique peut-être toute une tradition conjugale. Je n’y gagne absolument rien mais, pour autant, je ne peux m’en passer », confie-t-elle. « Voir les enfants en âge d’aller à l’école vadrouiller dans les rues, je ne pourrais jamais le supporter. C’est pourquoi, je continuerai à faire fonctionner l’école, quoique cela puisse me couter », a souligné la généreuse bienfaitrice. Aujourd’hui, la structure compte près d’une centaine de potaches de la petite à la grande section avec trois enseignants payés par la bonne qui est en train de créer des emplois grâce à son activité.

La rédaction de tambacounda.info, en ce jour dédié à la femme lui souhaite longue vie et tout le bonheur du monde. Qu’Allah SWT la maintienne encore en vie et en bonne santé pour qu’elle continue à œuvrer en faveur de la petite enfance dont elle va rester à jamais l’inépuisable « Amy ».

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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /